Croatie : l’initiative « Je ne paie pas »
Le mercredi 18 avril se tiendra à 18 heures dans le local A-001 la réunion de l’initiative « Je ne paie pas » en vue de débattre des actions à entreprendre pour répondre aux récentes augmentations de prix dans les transports publics à Zagreb. Toute personne intéressée est invitée à s’y joindre. Ci-dessous le manifeste de la réunion :
Les augmentations de prix dans les transports publics à Zagreb sont une nouvelle atteinte à la propriété publique et aux conditions de vie des citoyens. Se déplacer librement dans la ville est un droit pour lequel il nous faut à nouveau se battre ! Se rendre au travail pour le travailleur ou à l’école pour l’écolier devient un privilège réservé à une minorité. Les retraités, les chômeurs et les étudiants en sont réduits au statut de parasites ! En réduisant l’accessibilité des transports publics urbains chez la majorité de ses utilisateurs actuels les autorités municipales posent un acte qui élève au rang de luxe le déplacement jusqu’au lieu de travail, jusqu’aux établissements sanitaires ou éducatifs. Ce faisant elles ignorent le fait évident que nous avons déjà payé ce transport public par le biais des impôts et des taxes additionnelles.
Il s’agit d’une nouvelle intervention des structures dirigeantes, menée à l’échelle locale et nationale, sous le prétexte des « mesures d’austérité » et du « renflouement des caisses ». En réalité il est question d'une nouvelle atteinte aux plus larges couches de la population auxquelles on escamote l’un des éléments constitutifs de l’état social. La propriété publique devient un service dont la disponibilité dépend du niveau des revenus de ses utilisateurs. L’introduction d’une participation au système de santé, la marchandisation de l’enseignement, le renchérissement des transports publics et des autres équipements d’infrastructure ne sont que quelques symptômes de cette politique. Le but ultime que se fixe cette politique est néanmoins la privatisation de l’ensemble du secteur public tout comme du reste du secteur réel dont l’état est encore détenteur. Ainsi on dépossède le peuple de ses ressources ce qui entraîne une augmentation du coût de la vie qui affecte les populations les plus précarisées. Considérée ainsi la décision des autorités municipales est un nouveau coup porté aux pauvres, aux chômeurs, aux retraités, aux travailleurs et aux étudiants.
C’est encouragés par les exemples positifs d’actions citoyennes entreprises par les peuples espagnols, grecs et suédois que nous vous appelons à vous joindre à nous pour qu’ensemble nous résistions aux décisions des pouvoirs communaux et plus généralement à la politique d’austérité.
Ce n’est pas nous qui sommes responsables de la crise
et c’est pourquoi nous refusons de payer !
Source : slobodnifilozofski.com, le 16 avril 2012.