Le pétrole en Bosnie-Herzégovine sous contrôle russe ?
L'annonce faite par la compagnie "Turkoil" et l'autrichienne OMV qu'elles allaient bientôt se retirer des affaires en Bosnie a aiguisé les rapports entre les compagnies russes et turques au sujet du marché du pétrole et des dérivés du pétrole sur l'ensemble du territoire de la Bosnie-Herzégovine.
Alors
qu'on s'interroge sur qui va prendre la relève, deux compagnies
auraient déjà manifesté leur intérêt. L'une est russe et l'autre est
malaisienne dont le propriétaire est un millionnaire turc. Bien entendu
les Russes ont l'avantage puisqu'ils disposent déjà d'une solide base en
Republika Srpska. Il ne leur serait donc pas difficile de s'étendre
dans la Fédération de Bosnie-Herzégovine en couvrant ainsi toute la
Bosnie-Herzégovine.
Reste
à
savoir quelles sont les compagnies russes qui vont partir à la conquête
du marché de la
Fédération de Bosnie-Herzégovine. La compagnie russe Zaroubejneft,
propriétaire de l’Industrie pétrolière de la Republika Srpska (Naftna
industrija RS), a déjà annoncé son intention d'un élargissement
dynamique au marché
de la Fédération de Bosnie-Herzégovine, et aurait soi-disant acheté un
terrain
à Sarajevo pour la construction d’une première station-service.
Désormais une autre compagnie russe se dit intéressée.
En effet, comme candidat principal pour le rachat des 28 stations-services d’OMV en Bosnie-Herzégovine, les milieux économiques locaux citent de manière non officielle « Lukoil », la deuxième compagnie pétrolière en Russie par sa taille. Cette dernière a déjà été présente en Bosnie-Herzégovine avant de tristement battre en retraite. Dans les cercles pétroliers en Bosnie-Herzégovine il est dit qu’OMV affichait le meilleur chiffre d’affaires dans ses stations-service parmi les distributeurs mais qu’en même temps son bénéfice par station-service était deux fois moindre qu’en Slovénie. D'où le retrait certain des Autrichiens qui vont laisser le travail à une firme de même calibre.
De mauvaises estimations
Les analystes pensent que les raisons principales du retrait des géants turcs et autrichiens tiennent aux estimations erronées sur le marché du pétrole ainsi qu’aux problèmes administratifs. Par ailleurs les retards constatés dans la construction de l’autoroute en Bosnie-Herzégovine, le principal « ogre » en pétrole, viennent confirmer que la consommation n’est pas aux niveaux attendus. S’ajoute à tout cela une hausse des prix de l’or noir, observent les analystes.
Source : biznis.ba, le 15 décembre 2011.