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Sisak : Ce lundi durant les débats de l'assemblée locale, Marina Lovrić Merzel, la chef du Comitat de Sisak-Moslavina, s'en est vivement prise au Gouvernement de Jadranka Kosor. En cause l'affaire CMC-Sisak, plus exactement la décision prise par cette entreprise d'abandonner l'Aciérie de Sisak.

L'abandon de Sisak par les Américains traduit l'incompétence du gouvernement croate.

- C'est tristement faire comprendre aux citoyens croates qu'ils ont un gouvernement qui ne travaille pas dans l'intérêt de ce pays. Il est honteux que la Premier ministre chante, applaudisse et danse aux quatre coins du pays pendant que 350.000 personnes sont sans travail, que 80.000 travaillent sans pour autant toucher leur salaire, qu'on ne note aucun investissement étranger et que des compagnies aussi puissantes que l'américaine CMC s'en vont, a déclaré la responsable du district.

Elle s'est demandée ce que fait le ministre de l'économie, à part se tenir toute la journée dans le dos de la Premier ministre, et chef de son parti, à chaque meeting à travers le pays.

- Pourquoi est-ce que Popijač n'était-il pas hier à Sisak, pourquoi est-ce qu'il n'est pas venu aujourd'hui au lieu de convoquer auprès de lui les syndicats. Craint-il donc de venir parmi les travailleurs et de leur dire ce que le Gouvernement a bien pu faire à CMC pour qu'ils détalent du pays, a demandé Merzel. Elle a également parlé de la situation de la raffinerie de pétrole de Sisak qui ne fonctionne plus depuis l'accident en juin.

- L'Etat importe des dérivés du pétrole, il n'y a pas de diesel bleu, nos exportations sont en chute et la Raffinerie est à l'arrêt. D'après eux quelques semaines suffiraient à la remise en état, or les mois passent. Le gouvernement est incapable et ne tient pas à forcer le partenaire [commercial], le hongrois MOL, à accomplir ce à quoi il s'est engagé lorsqu'il a racheté l'INA : moderniser les deux raffineries, celle de Rijeka et celle de Sisak.

- De cela il n'en est rien, et je crains que tant que ce gouvernement sera là il n'en sera rien, a déclaré Merzel, laissant entendre que le doute planait sur le maintien de la raffinerie de Sisak.


Source : jutarnji.hr, le 11 octobre 2011.