Rapprochement de Belgrade sans reconnaître le Kosovo ?
La Serbie ne sera pas contrainte de reconnaître l'indépendance du Kosovo pour se rapprocher de l'Union européenne, a souligné lundi la Commission européenne, estimant que ce qui comptait était la "normalisation" de leurs relations "au fil du temps".
En recevant à Bruxelles le vice-Premier ministre serbe Bozidar Delic, le commissaire européen à l'élargissement, Stefan Füle, s'est réjoui des progrès récemment réalisés par la Serbie et notamment de l'arrestation des criminels de guerre Ratko Mladic et Goran Hadzic.
M. Füle, qui doit statuer en octobre sur la demande de Belgrade de se voir accorder le statut de candidat à l'UE, a appelé la Serbie à intensifier son travail en vue de réformes et à poursuivre son rapprochement avec le Kosovo.
"La reconnaissance du Kosovo n'est pas une condition officielle (mise) au processus d'intégration européenne, mais ce qui compte est de parvenir à la normalisation des relations de la Serbie avec le Kosovo au fil du temps", a souligné M. Füle.
En recevant peu après la ministre kosovare chargée de l'intégration européenne, Vlora Çitaku, M. Füle s'est réjoui de la décision du Kosovo de "lever l'embargo sur les biens serbes".
"J'espère que le rétablissement de la liberté de circulation des biens dans les deux sens sera rapidement possible", a souligné M. Füle, qui espère aussi que "la prochaine série de négociations" entre Serbes et Kosovars se soldera par de "nouveaux accords".
Les négociateurs serbes et kosovars doivent se retrouver à la fin du mois de septembre pour de nouveaux pourparlers dans le cadre de leur dialogue entamé sous les auspices de l'UE. Début septembre, Belgrade et Pristina avaient trouvé un accord pour régler le différend douanier qui avait entraîné les deux pays au bord d'un conflit fin juillet.
Source : 7sur7.be, le 22 septembre 2011.