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Les policiers serbes ne veulent pas assurer la Gay pride de Belgrade ! "Nous n'admettrons pas d'être à nouveau des pigeons d'argile, que l'on nous frappe, nous blesse et nous humilie", lit-on dans un communiqué émis par la branche de Novi Sad du Syndicat de la police serbe, cité par le journal Press.

"Le syndicat de la police serbe ne peut admettre que les officiers de police versent leur sang pour un quart de pain, un gâteau, un 1/2 litre d'eau et une indemnité journalière de 400 dinars. Si les employés dans la police doivent payer le prix de l'intégration européenne, alors ils le feront lorsque le gouvernement de Serbie garantira aux officiers de police les standards et conditions de travail équivalents à ceux que les pays européens garantissent à leurs propres policiers", indique le Syndicat de la police.

Les policiers soutiennent le droit de quiconque d'organiser un rassemblement public, mais ils estiment que ce rassemblement doit être sûr et conforme aux lois de la Serbie. Ils signalent par ailleurs que l'organisateur du rassemblement est tenu d'assurer la manifestation par des agents de sécurité en nombre suffisant afin d'éviter les troubles à l'ordre et à la paix publics ainsi que la commission d'infractions.

"La police ne peut et ne saurait souffrir des coups, des jets de pierre et des attaques d'hooligans simplement parce que quelqu'un en a donné l'ordre. Que cette personne vienne et se tienne à la tête du cordon et qu'elle donne alors ses ordres", font savoir les policiers. "De même qu'un nombre de citoyens de Serbie a le droit de manifester ses opinions, un autre nombre de citoyens a autant le droit de ne pas subir les conséquences découlant des décisions hâtives et précipitées de ces citoyens", conclut la police serbe.


Source : h-alter.org, le 30 août 2011.