En tant que citoyens de la République de Croatie, la déclaration de Jadranka Kosor nous inspire de la honte
L'antenne croate de l'Initiative de la Jeunesse pour les Droits de l'Homme déclare dans un communiqué public diffusé aujourd'hui qu'elle juge inadmissible la déclaration faite par la Premier ministre Jadranka Kosor, lorsque à l'occasion de la commémoration de l'opération Tempête elle a salué la mémoire d'Ante Gotovina et de Mladen Markač, tous deux condamnés en première instance par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), en raison de crimes contre l'humanité et violation des lois et coutumes de la guerre.
Non seulement cette déclaration nuit-elle aux relations entre la République de Croatie et la République de Serbie ainsi qu'aux relations entre les citoyens de la République de Croatie et ceux d'origine serbe, mais elle nuit également à la réputation générale de la République de Croatie dans le monde. En tant que citoyens de la République de Croatie nous nous sentons humiliés par cette déclaration car nous n'acceptons pas qu'au nom des institutions officielles de la République de Croatie on nie les pires crimes et violations des droits humains et que l'on foule les sentiments des victimes.
Cette déclaration n'est pas conforme aux valeurs fondamentales des sociétés démocratiques qui reposent sur le respect des droits de l'homme et sur l'Etat de droit.
L'opération Tempête fut légitime dans sa partie visant à libérer le territoire croate de l'occupation et à permettre le retour de centaines de milliers de citoyens croates sur ce territoire.
Cependant il n'existe pas de justification pour les crimes et il n'appartient pas aux représentants des institutions d'en chercher une. Tous les crime ainsi que la politique criminelle méritent d'être condamnés le plus fermement et il faut entièrement s'en prémunir.
Nous appelons la Premier ministre J. Kosor à adresser des excuses officielles à toutes les victimes de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité qui ont été commis durant et directement après l'opération Tempête. Le reste n'est que tentative de relativiser les crimes et de s'écarter des idéaux de l'Etat de droit et du respect des droits humains.
Source : zamirzine.net, le 9 août 2011.