Après que la compagnie pétrolière croate (INA) eut perdu le contrat d'approvisionnement en carburant des Chemins de fer croates, d'une valeur de 800 millions de kunas, le thème de la perte des marchés a refait surface. Des pertes de marchés qui chaque année sont plus flagrantes pour notre compagnie pétrolière. La particularité concernant le contrat avec les chemins de fer est que l'INA l'a perdu pour avoir tardé - trois minutes - à remettre son offre, écrit le site hrt.hr.
De tels manquements ne sauraient se produire chez une firme sérieuse. Le conseil de surveillance de l'INA a demandé que la direction lui remette un rapport et que l'on établisse qui est responsable de cette débâcle. Cela dit, il existe des indices laissant penser que ce manquement n'est pas le fruit du hasard. Cela fait des années que l'INA perd des marchés. La Télévision publique croate (HTV) a d'ailleurs appris en exclusivité quels en sont exactement les ordres de grandeur : la quantité totale des dérivés a diminué de 20% au cours des trois dernières années.
Il est inadmissible que la compagnie nationale, qui possède deux raffineries, puisse perdre des marchés, car se pose alors la question de la survie d'une raffinerie, voire deux, et nous pensons que cette tendance doit être enrayée, a déclaré Davor Štern, président du Conseil de surveillance de l'INA. Cette tendance pourrait être enrayée par la rénovation des raffineries à Rijeka et Sisak. Celle de Sisak serait, dit-on, une arête dans la gorge des Hongrois, même s'ils clament officiellement le contraire. C'est pourquoi le destin de la raffinerie est incertain. Toutefois les problèmes de la compagnie pétrolière ne s'arrêtent pas là. Comme l'a appris de manière non officielle la HTV, l'Autorité de régulation des marchés financiers croates (HANFA) a adressé des remarques aux Hongrois. L'autorité estime en effet que l'on déroge aux lois croates dans certains segments de la gestion de la firme et que cela pourrait porter préjudice à l'INA.
Source : liderpress.hr, le 17 juillet 2011.