posté le 06-07-2011 à 20:31:19
Croatie : l'adhésion à l'UE ne suffirait pas à entretenir la dynamique positive du pays selon Moody's
Fitch Ratings estime dans une nouvelle étude que l'adhésion de la Croatie ('BBB-' / perspective négative) à l'UE lui offrirait des avantages significatifs, mais que la faible dynamique de la dette du pays, l'endettement externe et les pauvres perspectives de croissance économique signifient que les risques pour la solvabilité restent baissiers.
En supposant que le processus de ratification prenne environ 18 mois, Fitch s'attend à ce que la Croatie rejoigne l'UE en 2013. L'adhésion à l'UE fournira à la Croatie quelques avantages tangibles qui soutiendront alors sa notation souveraine, en termes d'amélioration de la gouvernance et de qualité de ses institutions, ceci étant un point d'ancrage à la discipline fiscale. L'adhésion permettrait également au pays d'avoir accès à des financements supplémentaire de l'UE et à d'autres entrées de capitaux. L'agence note que la plupart de ces avantages ne se matérialisent pas automatiquement comme une conséquence directe de l'adhésion à l'UE et que la Croatie devra mettre en oeuvre des réformes structurelles visant à améliorer l'environnement des affaires afin de tirer tous les avantages de l'adhésion européenne.
Malgré les nouvelles positives qu'apporterait une adhésion à l'UE, l'agence reste concentrée sur la capacité de la Croatie à engager un programme, à moyen terme, de consolidation fiscale visant à améliorer sa faible dynamique de la dette et à mettre en oeuvre un programme de réforme pour remédier à ses faiblesses structurelles et accroître son potentiel de croissance.
Une consolidation budgétaire réussie qui réduirait le déficit budgétaire et stabiliserait le ratio d'endettement mettrait la pression à la hausse sur la note du pays. Les réformes structurelles qui renforcent le potentiel de croissance de l'économie à moyen terme seraient également positives pour la solvabilité.
Inversement, l'échec de la mise en oeuvre des mesures d'assainissement budgétaire après l'élection serait susceptible de conduire à une dégradation du pays. La solvabilité serait également compromise par une baisse des ratios de refinancement de la dette extérieure venant à échéance (la dette en particulier des entreprises), ce qui nuirait à la reprise économique et mettrait la pression à la baisse sur les réserves en devises, conclut l'agence.
Source :
boursier.com, le 6 juillet 2011.