Comment Kosor peut-elle rencontrer le Parquet si l'enquête est secrète
Le chef du SDP, Zoran Milanović, a vivement réagi aux propos de la Premier ministre Jadranka Kosor qui a annoncé son intention de rencontrer les représentants du Parquet dans l'affaire INA-MOL, cela afin d'établir comment MOL a obtenu le contrôle de l'INA.
L'enquête est secrète mais le Gouvernement voudrait y mettre son nez
"Le Parquet mène une enquête secrète, de telles réunions sont strictement interdites ! L'idée est scandaleuse", a déclaré Milanović sur les ondes de la Radio croate à l'adresse de la Premier ministre Jadranka Kosor.
Le chef de l'opposition a dit que le monde ne fonctionne pas comme une coopérative rurale et qu'un accord est fait pour être respecté. En effet, le gouvernement envisage de modifier entièrement l'accord avec MOL, alors que Kosor faisait aussi partie de ce même gouvernement qui a voté en faveur de l'accord en janvier 2009.
Il n'y aura pas de loi stipulant que personne ne peut acquérir plus de 49% du capital de l'INA
Le ministre de l'Economie, Đuro Popijač, a définitivement confirmé que le Gouvernement avait renoncé à l'idée de limiter à 49% le seuil de participation dans l'INA par le biais d'une loi spéciale. Même si le gouvernement avait déclaré qu'une telle loi empêcherait d'éventuelles tentatives de la part de MOL de devenir l'actionnaire majoritaire, cela ne pourra se faire car dans l'UE de telles restrictions ont pour effet de contrevenir à la libre circulation des marchandises et du capital.
Popijač, qui était l'hôte ce matin de la Radio croate, a dans l'ensemble répété des formules sur le rôle important de l'INA pour la Croatie, mais sans dire concrètement comment le gouvernement comptait s'y prendre pour reprendre à MOL la direction de l'INA. En revanche il a proposé une thèse pour le moins surprenante.
L'INA est une firme croate pour l'éternité, quel qu'en soit le propriétaire !!!
"Au sein de l'INA la question cruciale n'est pas qui en est le propriétaire mais ce qui s'y passe. L'INA est une compagnie croate quels qu'en soient ses détenteurs aujourd'hui et où elle se trouvera demain", a déclaré le ministre de l'Economie.
Popijač n'a pas expliqué comment l'INA peut-elle être "une firme éternellement croate" quel qu'en soit le propriétaire.
Source : index.hr, le 29 juin 2011.