Auteur : Balkanikum
Date de création : 14-08-2008
Zagreb - Dans l'histoire tragique du meurtre de la jeune Antonija Bilić, il est incroyable que quatre Etats - Serbie, Croatie, Slovénie et Allemagne - ont à un moment ou l'autre tenu en leur pouvoir le violeur condamné mais que tous l'ont remis en liberté !
En effet, comme nous l'avons écrit, Paravinja a été condamné en Serbie en 2003 à une peine de quatre ans et demi de réclusion pour viol et tentative de viol au milieu des années 90 sur le territoire de Sremska Mitrovica. A l'époque, afin d'éviter de servir sa peine, il s'est enfui en Croatie dont il possède la nationalité, conscient que la Croatie n'extrade pas ses ressortissants.
Un peu plus tard la Serbie a lancé un mandat d'arrêt le concernant qui a permis de l'arrêter en 2006 en Slovénie. Il est toutefois parvenu à se dépêtrer en payant une caution. Quoique le juge eût prononcé une mesure d'interdiction de quitter la Slovénie, Paravinja a gagné la Croatie. La police serbe a appris que Paravinja se trouvait en Croatie et elle a demandé son extradition, ce que la Croatie a refusé en vertu de la loi selon laquelle elle n'extrade pas ses propres ressortissants.
Il y a trois ans la police allemande avait elle aussi arrêté Paravinja, mais plutôt que de le livrer à la Serbie elle l'avait relâché pour qu'il rentre en Croatie. Le système de quatre Etats a permis qu'un violeur condamné puisse se déplacer sans entraves. Leurs manquements ont coûté la vie à la jeune Antonia, une vie qui ne faisait que commencer.
Source : jutarnji.hr, le 27 juin 2011.
