Yves Bataille, un homme classé à l'extrême-droite, exclu en 1972 d'Ordre Nouveau et fondateur de l'Organisation de Lutte du Peuple. (D'après l'étude de Nicolas Lebourg, La fonction productrice de l’histoire dans le renouvellement du fascisme à partir des années 1960.)
Source : Blog de veille sur les droits de l'Homme en Serbie
Cet individu est-il crédible ? En tout cas certainement pas pour parler du massacre de Srebrenica.
En effet dans un article daté du 14 juillet 2005, il déclare qu'il n'y aurait eu que quelques centaines de morts à Srebrenica, et encore principalement à cause des Bosniaques eux-mêmes, c'est-à-dire des victimes du massacre.
Je cite ses propos : "Selon des officiers français rencontrés dans la région et qui sont au courant de beaucoup de choses, à commencer par les attentats effectués à Sarajevo par les « Musulmans » contre leur propre population pour en imputer la responsabilité aux Serbes et bénéficier ainsi des plus grands soutiens extérieurs, les pertes bosniaques à Srebrenica ne dépasseraient pas le chiffre de quelques centaines et seraient dues aux tentatives de percée d’hommes en armes après la reddition en bonne et due forme des autorités civiles de la ville. D’après l’ancien conseiller de Radovan Karadzic, Zvonimir Trajkovic, un fer-à-cheval avait même été mis en place autour de l’enclave pour canaliser les fuyards et non les harceler mais certains groupes de moudjahidine avaient dépassé ce périmètre de sécurité et menaçaient plusieurs villages et la ville de Zvornik. C’est pourquoi il a fallu intervenir comme l’aurait fait n’importe quelle armée régulière (et l’Armée de la Republika Srpska (VRS) en était une, professionnelle et disciplinée)."
Désormais dans un article d'aujourd'hui (28 mai 2011), il a révisé ses chiffres à la hausse puisqu'il nous parle de 3.000 morts, en précisant toutefois qu'il y aurait eu autant de Serbes massacrés.
En effet il affirme : "Le général Mladić est présenté en Occident comme un « criminel de guerre », celui qui aurait tué 8.000 musulmans bosniaques à Srebrenica. On fait croire que sous sa direction les Serbes se sont livrés à un massacre. Aujourd’hui la documentation est suffisamment importante pour se rendre compte qu’il ne s’agissait que de propagande de guerre. A Srebrenica et dans les environs il y a eu autant de Serbes tués que de musulmans bosniaques (autour de 3.000 de chaque côté)."
On peut donc en conclure qu'il se contredit aisément sur cette question, mais sans s'expliquer sur les causes de cette contradiction.
Pour rappel, la Commission internationale des personnes disparues estime à 8100 le nombre de personnes disparues à la chute de Srebrenica.