"Pour que les politiciens ne puissent utiliser le cortège protestaire traditionnel de la Fête du travail, cette année il n'y en aura pas !", ont annoncé aujourd'hui les représentants des cinq centrales syndicales lors d'une conférence de presse.
Comme l'a déclaré Mladen Novosel de l'Union des syndicats autonomes de Croatie (SSSH), s'il est vrai que les standards de vie diminuent chaque jour, que le carburant de même que la nourriture coûtent de plus en plus cher, et que les salaires, pour autant qu'ils arrivent, ne suffisent même pas à couvrir 30 à 40% des besoins fondamentaux, ce n'est pas une raison pour se révolter.
Des négociations et non pas des manifestations
Le chef de l'Union syndicale ouvrière unifiée (URSH), Damir Jakuš, est allé un pas plus loin et il a souligné que les syndicats enfilent les succès ces derniers temps dans le dialogue social avec le gouvernement et le patronat.
"Nous devons obtenir un maximum dans les négociations", a déclaré Jakuš en tentant d'expliquer pourquoi les syndicats sont absents des manifestations, y compris pour la Fête du Travail.
Cela à part, lors de la conférence de presse d'aujourd'hui il a été question de la Journée mondiale sur la sécurité et la santé au travail. On y a fait état que l'année dernière en Croatie presque 14.000 personnes ont été blessées au travail et que 36 travailleurs sont décédés.
Source : index.hr, le 28 mai 2011.
A propos de la piètre situation des travailleurs en Croatie, voir aussi l'article du Courrier des Balkans sur les assistants à l'Université de Zagreb.