posté le 03-04-2011 à 13:08:56
Quels engins conduisent les prêtres croates ?
On compte par dizaines les exemples qui montrent que les évêques croates ont renoncé à toute simplicité. Celui de Split habite un palais richement aménagé avec vue sur les SDF qu'il n'a jamais visités, celui de Šibenik s'est déjà pourvu d'une villa au-dessus de la mer pour y passer sa retraite, on compte des investissements à Udbina, Solin... Le palais en onyx récemment présenté au public a dépassé les limites pour bien des citoyens. Et cela même si d'après les évêques le bâtiment situé à Zagreb (Ksaver) aurait été financé par la Conférence épiscopale italienne.
Malheureusement l'édifice d'une valeur de 16,5 millions d'euros n'est qu'une goutte d'eau dans la mer de magnificence et de luxe dont s'entourent les évêques et prêtres croates.
On compte par dizaines les exemples qui montrent que les évêques croates ont abandonné toute simplicité. Que ce soit celui de Split qui habite un palais richement aménagé avec vue sur les SDF qu'il n'a jamais visités, celui de Šibenik qui s'est assuré d'une villa au-dessus de la mer pour y passer sa retraite et d'une tombe pour être enterré dans la cathédrale, que ce soit les Franciscains de Split qui ont fait construire un cléricat qui s'étend sur 15.000 m² dans une zone touristique. Et les gros investissements ne s'arrêtent pas là... à Udbina, Solin, Knin et d'autres endroits.
Tel un manager, le cardinal Bozanić roule en Citroen C5 d'une valeur de 35.000 euros, l'évêque de Gospić, Mile Bogović, en Honda 4x4, le père Andrija Vrbanić dans une Mercedes de 46.000 euros, tandis que don Anđelko Kaćunko se fend d'un numéro d'immatriculation particulier d'une valeur de 8.000 kunas, écrit le journal
Novosti.
"Split possède un nouveau château épiscopal, Varaždin en a un nouveau, Sisak a signé un contrat il y a quelques jours pour la construction de..." continue d'énumérer Hrvoje Cirkvenec. Il décrit comment le plus grand bâtiment à Požega, logé au centre d'un district pauvre, est le château épiscopal entouré de murs et de caméras. Contre quoi l'évêque s'est-il prémuni ? Du peuple. "Le haut clergé est complètement coupé de la vie des citoyens ; ils ne paient pas de factures, n'ont pas de crédits, n'ont pas à s'inquiéter de faire le plein pour la voiture. Ils sont débarrassés de toutes les tracasseries humaines, quant à leur activité publique elle est parfaitement hors de la réalité de la société dans laquelle ils vivent", déclare le jeune théologue Hrvoje Cirkvenec, rédacteur du site religieux
Križ života (La Croix de la vie). Il considère fort douteux d'affirmer que le gros de l'argent vient de l'Eglise italienne
Les millions du budget de l'EtatLe journal
Novosti estime que depuis 1998, lorsque les accords ont été conclus avec le Vatican, un total de 3,1 milliards de kunas (424 millions d'euros) a été versé à l'Eglise par l'Etat rien que sur base des principales stipulations. Celles-ci portent sur l'entretien du clergé, la construction d'églises et la contribution aux activités caritatives. Le journal ne s'est pas aventuré à évaluer les montants que l'Eglise reçoit des autorités locales, pas plus que les gains que lui rapporte son commerce régulier. En effet, grâce à un accord avec la République de Croatie, l'Eglise est exonérée de taxes sur les donations faites par les croyants et sur la rétribution des services rendus : un enterrement coûte 300 kunas, le sacrement de la confirmation 100, un mariage 300 kunas.
Une telle somme versée par l'Etat, qui approche les 500 millions d'euros, suffirait par exemple à construire entre 4 et 5.000 appartements. C'est pourquoi un des pires absurdes des accords bilatéraux conclus entre la République de Croatie et le Vatican est, qu'en plus d'énormes dotations, l'Eglise se voit garantir la restitution de toutes les propriétés confisquées après 1945, dont la valeur avoisine un demi milliard d'euros.
Source :
danas.net.hr, le 3 avril 2011.