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Titre du blog : Balkanikum
Auteur : Balkanikum
Date de création : 14-08-2008
 
posté le 18-03-2011 à 16:40:14

Les drapeaux sont là pour les gens et non pas l'inverse

 

 

 

 

L'Action des jeunes [1] estime que les poursuites intentées à l'encontre du jeune homme âgé de 25 ans qui a brûlé un drapeau de l'Union européenne il y a deux semaines ne sont que la continuation de la vieille politique du HDZ : la criminalisation de la jeunesse pour des faits mineurs. Mais tandis que les jeunes recoivent des peines de prison de plusieurs années à cause de deux joints ou d'un drapeau, les complices du HDZ qui ont volé des millions se délectent pour leur part en toute impunité.

 

Nous précisons que l'Action des jeunes ne soutient en aucun cas la violence, mais nous trouvons inadmissible que les jeunes paient le prix de l'obséquiosité dont fait preuve le HDZ envers les élites européennes. Car comment interpréter cette affaire quand on sait que le fait de brûler le drapeau de l'UE n'est pas un acte punissable dans l'Union européenne elle-même, alors que cela peut valoir jusqu'à trois ans de prison dans un pays qui n'en est même pas membre.

 

L'accusation de Vladimir Šeks [2] n'en est que plus honteuse : "le fait de brûler un drapeau... de brûler un symbole précède toujours dans l'histoire le fait de brûler les livres, après quoi on se met à brûler les gens et les maisons".

 

L'Action des jeunes profite de l'occasion pour rappeler à M. Šeks le cas de Stjepan Radić, qui en 1895 avait mis le feu au drapeau hongrois sur la Place Jelačič comme acte d'expression politique. Dans la foulée il n'avait brûlé ni les gens ni les livres ni les maisons, et de nos jours il est célébré comme une grande figure de la Croatie. La situation est d'autant plus absurde qu'à l'époque la peine maximale encourue pour un tel acte était de six mois alors qu'aujourd'hui elle est de trois ans.

 

Cela pris en compte, l'Action des jeunes va demander l'abrogation complète de l'article de la loi qui pose problème, et nous appelons la justice croate ainsi que l'opinion a considérer cet événement comme étant insignifiant et non dommageable, même s'il est par ailleurs moralement discutable. Nous adressons un appel spécial à la police pour qu'elle fasse preuve de la même célérité pour poursuivre ceux qui par la corruption ont mis ce pays sur les genoux tout autant que les jeunes qui par leur comportement sauvage représentent un vrai danger pour leurs égaux et le reste de la société.

 

 

[1] L'Action des jeunes est une organisation qui vient en aide aux jeunes dans la réalisation de leurs objectifs.

[2] Vladimir Šeks est un des caciques du HDZ. Il a récemment été mis en cause par Amnesty International pour des exactions commises au début des années 90 lors du conflit en ex-Yougoslavie.

 

 

 

Zastave su tu zbog ljudih, ne ljudih zbog zastava

 

 

Akcija mladih smatra da je podizanje kaznene optužnice protiv 25-godišnjaka koji je prije dva tjedna zapalio zastavu Europske unije, samo nastavak višegodišnje politike HDZ-a, kriminaliziranja mladih zbog minornih zločina. I dok mladi ljudi dobijaju višegodišnje kazne zbog dva jointa ili jedne zastave, HDZ-ovi jataci koji su pokrali milijune uživaju u miru.

 

Ističemo da Akcija Mladih ni u kojem slučaju ne podržava nasilje, samo smatramo da je nedopustivo da mladi ljudi plaćaju cijenu HDZ-ovog dodvoravanja europskim elitama. Jer kako drugačije misliti o ovom slučaju, kada znamo da paljenje zastave EU-a nije kažnjivo u samoj Europskoj Uniji, ali je kažnjivo sa čak tri godine zatvora u zemlji koja nije ni članica.
Tim je sramotnija izjava Vladimira Šeksa:"činovi paljenja zastava, paljenja simbola,  prethode uvijek u povijesti paljenju knjiga, a nakon toga ide se na spaljivanje ljudi i kuća".


Akcija Mladih koristi ovu priliku da podsjeti g. Šeksa  na Stjepana Radića, koji je 1895. zapalio mađarsku zastavu na Jelačičevu Trgu kao izraz svog političkog stava. Nakon toga nije palio ni ljude, ni knjige, ni kuće, a danas ga se slavi kao velikog hrvata. Situacija postaje još apsurdnija kada znamo da je tada maksimalna kazna za takvo djelo bila 6 mjeseci, a danas je tri godine.

 

Zbog svih navedenih činjenica Akcija Mladih će tražiti ukidanje spornog članka zakona u potpunosti, a apeliramo na hrvatsko pravosuđe kao i javnost da ovaj događaj proglasi neštetnim i nebitnim, makar on bio moralno upitan. Poseban apel upućujemo hrvatskoj policiji da istom brzinom procesuira one koji su korupcijom doveli ovu zemlju na koljena, kao i one mlade koji svojim divljačkim ponašanjem predstavljaju stvarnu opasnost za svoje vršnjake i ostatak društva.

 

Source : akcijamladih.org, le 18 mars 2011.