Les manifestants à Split ont piétiné Sanader
Plusieurs centaines de manifestants mobilisés via le groupe Facebook "Split protiv Vlade" ("Split contre le gouvernement") se sont rassemblés hier soir sur la Riva, avant de défiler pacifiquement jusqu'au Peristil et la Pjaca, puis devant le siège du HDZ du comitat de Split-Dalmatie, où ils ont lacéré un portait d'un mètre de l'ex Premier ministre Ivo Sanader.
Ils ont brandi le drapeau de la République de Croatie et le drapeau dalmate
ainsi que des banderoles où l'on pouvait lire : "Nous ne renversons pas l'Etat mais le Gouvernement", "Nous n'en sommes qu'au début", "Le bac à ordure n'est pas mon futur" [en référence aux gens réduits à fouiller dans les poubelles, N.D.T.], et ont scandé "tous dans la rue".
En face du bâtiment local du HDZ plusieurs manifestants ont d'abord tenté de mettre le feu au portrait de Sanader puis l'on lacéré, jeté au sol et piétiné, tout en lâchant une bordée d'injures et d'imprécations.
Le siège local du HDZ était gardé par des membres de la police anti-émeute auquels les manifestants ont lancé "Vous êtes payés par nous" et "Attrapez les voleurs qui nous ont spoliés !".
Pendant la demi heure en face du siège local du HDZ les manifestants ont scandé "HDZ voleurs, SDP voleurs", "A bas le gouvernement", "Jadranka dégage", "Nous voulons un salaire !".
A cette occasion les manifestants ont donné une lecture de leurs revendications par lesquelles ils demandent la convocation d'élections anticipées, un recensement transparent de la population afin d'éviter, comme il a été dit, que ne votent "les morts" ainsi que la suppression du droit de vote pour la diaspora.
Ils ont également demandé que soit proclamée la Zone de protection écologique et de pêche (ZERP), que l'on arrête de vendre les ressources naturelles locales, que l'on confisque les biens acquis illégalement et que l'Eglise ait une moindre influence sur la vie politique.
Arrivés sur le Peristil et la Pjaca les manifestants ont fait une halte et, munis d'un mégaphone, les orateurs se sont relayés pour demander "le départ du gouvernement". Des voix ont également été entendues pour voter contre l'entrée de la Croatie dans l'UE lors du référendum mais aussi des critiques contre l'entrée de la Croatie dans l'OTAN.
Les manifestants ont ensuite regagné la Riva, où ils se sont dispersés, tout en annonçant une nouvelle manifestation prévue pour vendredi prochain.
Un groupe de travailleurs de la firme Uzor, dont la majorité du capital est détenue par Bruno Orešar, s'est joint à la manifestation antigouvernementale organisée à Split. La représentante du syndicat dans cette firme, Ljlijana Šućur, a invité le Parquet et la police à enquêter sur ce qui se passe dans la firme. "Cela fait sept mois que nous n'avons par reçu de salaire, par contre nous avons reçus une administrateur judiciaire qui nous distribue les licenciements", a déclaré Šućur.
Prosvjednici u Split "gazili" Sanadera
Više stotina prosvjednika okupljenih oko Facebook grupe "Split protiv Vlade", skupilo se sinoć na Rivi, a zatim su mirnom šetnjom otišli najprije do Peristila i Pjace, a zatim ispred sjedišta županijskog splitsko-dalmatinskog HDZ-a u Sinjskoj ulici, gdje su poderali jednometarski portret bivšeg premijera Ive Sanadera.
Nosili su državnu zastavu Republike Hrvatske i dalmatinsku zastavu te transparente s natpisima: "Ne rušimo državu, nego Vladu", "Tek smo počeli", "Kontejner nije moja budućnost", te su izvikivali "svi na ulice".
Ispred zgrade županijskog HDZ-a nekoliko je prosvjednika najprije pokušalo zapaliti Sanaderov portret, a zatim su ga poderali, bacili na zemlju i gazili, uzvikujući pri tom psovke i pogrdne riječi.
Sjedište županijskog HDZ-a osiguravali su pripadnici interventne policije, kojima su prosvjednici uzvikivali "Mi vas plaćamo! " i "Uhvatite lopove koji su nas pokrali!".
Za polusatnog boravka ispred zgrade splitsko-dalmatinskog HDZ-a prosvjednici su uzvikivali "HDZ lopovi, SDP lopovi", "Dolje Vlada", "Jaco odlazi", "Hoćemo plaću! ".
Tom prilikom su prosvjednici pročitali i zahtjeve u kojima traže raspisivanje prijevremenih izbora, transparentan popis pučanstva da bi se izbjeglo, kako je rečeno, glasovanje "mrtvih" te ukidanje prava glasovanja za dijasporu.
Također su tražili proglašenje gospodarskog pojasa (ZERP), zaustavljanje prodaje domaćih prirodnih resursa, oduzimanje nezakonito stečene imovine te manji utjecaj Crkve na politički život.
Po dolasku na Peristil i Pjacu prosvjednici su se zaustavljali, te su se s razglasom u rukama izmjenjivali govornici koji su tražili "odlazak Vlade". Čuli su se i pozivi da se na referendumu glasuje protiv ulaska Hrvatske u Europsku uniju, kao i kritike ulaska Hrvatske u NATO.
Prosvjednici su se potom vratili na Rivu, gdje su se razišli, najavivši novi prosvjed za idući petak.
Večerašnjem protuvladinom prosvjedu u Splitu pridružila se i skupina radnica splitske tvrtke Uzor, čiji je većinski vlasnik Bruno Orešar. Predstavnica sindikata u toj tvrtki Ljlijana Šućur je pozvala Državno odvjetništvo i policiju da provjere događanja u Uzoru. "Sedam mjeseci nismo dobili plaću, ali smo dobili stečajnu upraviteljicu koja nam daje otkaze", rekla je Šućur.
Source : business.hr, le 6 février 2011.