Les manifestations se poursuivent en Croatie
Environ 500 manifestants se sont rassemblés à Split sur le bord de mer, à l'appel d'organisation d'anciens combattants, auxquels se sont joints des travailleurs, dont les ouvrières de la firme Uzor, engagée dans une procédure de dépôt de bilan.
A noter qu'un manifestant (65 ans), pris d'un malaise, est décédé après avoir été amené aux urgences.
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Demain une nouvelle manifestation, cette fois à l'initiative des groupes Facebook, est prévue sur la place des fleurs à Zagreb.
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En supplément je joins la vidéo qui montre la Premier ministre croate déclarer d'un air fataliste à la veille des manifestations du samedi : "Nous ne terminerons pas les négociations pour l'adhésion à l'UE si nous sommes dans la rue". (la première phrase qu'elle prononce)
Il ne faut pas s'étonner du "nous" qu'elle utilise car elle parle très souvent à la première personne du pluriel, un procédé dont elle use et abuse pour donner un sentiment de consensus à son action. Si on la prend au pied de la lettre, il est clair qu'elle n'était pas du tout dans la rue puisque le samedi des démonstrations elle s'est réfugiée à Split pour apparaître de manière impromptue parmi les travailleurs d'un chantier naval et leur annoncer que l'Europe a accepté, en ce qui les concerne, le plan de restructuration de leur firme.
Le chef de l'opposition était quant à lui à l'autre bout du pays, à Đakovo, pour ne pas non plus avoir à se salir avec les gens qui manifestent. Le président Josipović était lui aussi à Split, ayant décidé d'assister à une exposition... sur la culture d'olive.
Un peu comme si toute la gérontocroatie se sentait vraiment mal à l'aise avec la révolte des "gueux".
(Le moment est solennel, "pas d'UE si il y a des manifestations". On voit d'ailleurs que la dame serre les fesses, espérons qu'il n'y a pas eu d'accident dans sa petite culotte de flanelle)