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Titre du blog : Balkanikum
Auteur : Balkanikum
Date de création : 14-08-2008
 
posté le 19-12-2010 à 11:28:05

Don Ivan Grubišić - L'initiateur de l'Alliance pour une Croatie civique et éthique

Nous avons besoin de changements car nous retournons au féodalisme.

Le fameux curé de Split, théologien et sociologue, Ivan Grubišić a lancé le rassemblement de l'Alliance pour une Croatie civique et éthique, censée compter parmi la "troisième option" lors des prochaines élections parlementaires.

Qu'est-ce que l'Alliance pour une Croatie civique et éthique ?

- Il s'agit d'une initiative civique dans laquelle nous souhaitons réunir des individus, des personnes morales ainsi que des partis politiques qui partagent la volonté de "pousser" à des changements.  

Quels changements ?

- Nous insistons sur dix choses, tels les dix commandements de Dieu, qui sont à entreprendre dès maintenant. Ce sont les changements juridiques et constitutionnels sans lesquels on ne saurait même imaginer de changement du paradigme politique en Croatie. Le paradigme politique existant, dont la création remonte au début des années 90, nous a mené au chaos. Cela ne peut plus continuer.


De nécessaires changements sociaux en profondeur

Pouvez-vous être un peu plus concret ?

- En premier lieu nous demandons que le nombre de députés soit réduit et que l'on abolisse les privilèges politiques. Nous demandons également que l'on empêche aux même personnes de se porter candidates à trois reprises comme députés au parlement. Tel qu'en l'état ce sont les mêmes qui occupent les sièges, et il n'y a donc aucun changement depuis des années. En outre, il faut organiser la Croatie en fonction du nombre d'habitants qu'elle comporte. C'est pourquoi nous demandons que le nombre de communes soit ramené à environ 150 et que la Croatie soit régionalement structurée en quatre provinces historiques. Chacune d'entre elles aurait un parlement régional qui enverrait ses représentants à la chambre basse du Parlement croate. Les régions disposeraient de leurs propres juridiction, système d'enseignement et finances, bien entendu en conformité avec les lois nationales. Nous réclamons une liste d'électeurs transparente devant être clarifiée avant les élections, mais aussi une liste transparente des vétérans de la Guerre patriotique [la guerre d'indépendance]. En bref, nous réclamons des changements sociaux en profondeur de manière à pouvoir enfin commencer à sortir de la crise.

Sur quels segments du corps électoral comptez-vous ?

- Nombreux sont ceux qui disent qu'ils ignorent pour qui voter. Ainsi désormais ils le sauront. Nombreux sont également ceux qui disent que sur la scène politique tous sont pareils. Les deux plus gros partis le sont effectivement. L'un autant que l'autre profitent de la façon actuelle de faire de la politique et de se livrer à des passes d'armes idéologiques. C'est peut-être bien pour eux, mais cela ne l'est pas pour la Croatie.

De quelle façon comptez-vous participer aux élections ?

Nous avons choisi de nous présenter aux élections avec des listes indépendantes, toutefois l'Alliance soutiendra aussi les partis politiques qui acceptent nos principes et s'engagent à les mettre en oeuvre.


Abolir les privilèges politiques

Avez-vous déjà pris contact avec certains partis politiques ?

- Je m'entretiendrai avec Dragutin Lesar pour voir si ses "labouristes" souhaitent accepter ces principes. Egalement avec le HSLS, s'ils sont prêts à ces changements en profondeur dont je parle. Nous comptons aussi sur les candidats indépendants.

La Premier ministre Kosor vous dirait certainement que les changements en profondeur ont déjà lieu, ce dont témoigne la lutte contre la corruption et l'ouverture d'une enquête contre l'ancien Premier ministre.

- Cela n'a rien à voir avec des changements en profondeur. Il s'agit d'une lutte entre des adversaires politiques qui est utilisée à des fins politiques. Si on souhaite du bien à la Croatie, alors avec ses 4,5 millions d'habitants elle ne peut avoir 153 députés, 20 comitats et cinq cent communes.

Le secteur économique et l'industrie sont réduits à la portion congrue tandis que l'administration est volumineuse. C'est tout simplement intenable. Les privilèges politiques doivent être abolis. Il suffit que le salaire d'un fonctionnaire s'élève à deux salaires moyens. Le pouvoir commence seulement à aborder certaines choses sur lesquelles j'ai attiré l'attention dès 1998 avec les défunts Ivan Supek et Vlado Gotovac. En revanche ce dont nous parle le gouvernement ne peut être considéré comme la sortie de la crise mais plutôt avec l'art du rideau de fumée et de donner l'impression qu'on fait quelque chose.

Ce serait donc le dernier moment pour des changements en profondeur ?

- Ils sont nécessaires pour que la Croatie puisse enfin commencer à fonctionner comme un état démocratique, de droit, et social. Les politiciens ont tout pris dans leurs mains. En l'occurence ils bénéficient de l'appui de l'Eglise qu'ils ont fait émarger au budget. Ce n'est pas bon et cela nous renvoie en arrière, dans la société féodale, dès lors où nous nous retrouvons avec deux classes privilégiées - les politiciens et les prêtres.


Je ne me porterai pas candidat


On vous reproche de vous lancer inutilement dans une nouvelle aventure électorale après de mauvais résultats lors des dernières élections avec l'Alliance pour une troisième Croatie.

- Je n'ai pas du tout participé aux élections en tant que candidat et n'y vois aucun intérêt. Ce qui m'intéresse c'est la situation dans la société car je ne vois pas d'amélioration ni que l'on se dirige vers la sortie de crise avec les mesures adéquates. Par conséquent je ne reviens pas à la politique de cette façon, en tant que candidat. J'ai fait mon temps et les jeunes sont là pour ça.



DON IVAN GRUBIŠIĆ
POKRETAČ SAVEZA ZA GRAĐANSKU I ETIČKU HRVATSKU

Trebaju nam promjene jer se vraćamo u feudalizam

Ugledni splitski svećenik, teolog i sociolog, don Ivan Grubišić, inicijator je okupljanja Saveza za građansku i etičku Hrvatsku koji bi na sljedećim parlamentarnim izborima trebao biti jedna od "trećih opcija".

Što je točno Savez za građansku i etičku Hrvatsku?
- Riječ je o građanskoj inicijativi u kojoj želimo okupiti pojedince, pravne subjekte, pa i političke stranke koje su voljne "gurati" promjene.

O kakvim je promjenama riječ?
- Inzistiramo na deset stvari, kao Deset Božjih zapovijedi, koje treba učiniti već sada. To su pravne i ustavne promjene bez kojih nema ni promjene političke paradigme u Hrvatskoj. Postojeća politička paradigma uspostavljena početkom 1990-ih dovela nas je do kaosa. Tako dalje ne ide.

Nužne korjenite društvene promjene

Možete li biti konkretniji?
- U prvom redu tražimo da se smanji broj saborskih zastupnika i ukinu politički privilegiji. Također tražimo da se onemogući istim ljudima da se tri puta kandidiraju za saborske zastupnike. Ovako zasjednu isti, pa godinama nema nikakvih promjena. Nadalje, Hrvatsku treba ustrojiti po mjeri njezinog broja stanovnika. Zato tražimo da se broj općina smanji na otprilike stotinu i pedeset te da se Hrvatska regionalno ustroji u četiri povijesne pokrajine. Svaka od njih imala bi regionalni parlament koji bi svoje predstavnike slao u donji dom Hrvatskog sabora. Regije bi imale svoje sudstvo, školstvo i financije, dakako usklađene s nacionalnim zakonima. Zauzimamo se za transparentan popis birača koji treba srediti prije izbora, ali i transparentan popis branitelja iz Domovinskog rata. Ukratko, zauzimamo se za korjenite društvene promjene kako bi napokon počeli izlaziti iz krize.

Na koje dijelove biračkog tijela računate?
- Mnogi govore kako nemaju za koga glasati. Eto, sada će imati. Mnogi također govore kako su na političkoj sceni svi isti. Dvije najveće stranke jesu. Objema im odgovara postojeći način vođenja politike i ideološko prepucavanje. Za njih je to dobro, ali ne i za Hrvatsku.

Na koji način namjeravate sudjelovati na izborima?
- Odlučili smo na izbore izaći s nezavisnim listama, no Savez će podržati i političke stranke koje prihvate naša načela i obvežu se da će ih provoditi u svom djelovanju.

Ukinuti političke privilegije

Jeste li već kontaktirali s nekim političkim strankama?
- Razgovarat ću s Dragutinom Lesarom o tome jesu li njegovi laburisti voljni prihvatiti ta načela. Također i s HSLS-om, ako su spremni za ovako korjenite promjene o kojima govorim. Računamo i na nezavisne kandidate.

Premijerka Kosor sigurno bi Vam rekla da se korjenite promjene već događaju, čemu svjedoči antikorupcijska borba i pokretanje postupka protiv bivšeg premijera.
- To nema veze s korjenitim promjenama. To je borba političkih suparnika koja se koristi u političke svrhe. Ako se Hrvatskoj doista želi dobro, onda ne može ona sa svojih 4,5 milijuna stanovnika imati 153 zastupnika, 20 županija i pet stotina općina.
Privreda i industrija su slabe, a administracija je masovna. To se naprosto ne može uzdržavati. Političke privilegije treba dokinuti. Dovoljno je da plaća svakog dužnosnika iznosi dvije prosječne plaće. Vlast tek sada počinje govoriti o nekima od tih stvari na koje sam još 1998. godine upozoravao zajedno s pokojnima Ivanom Supekom i Vladom Gotovcem. No to o čemu govore u Vladi nije izlazak iz krize, već zamagljivanje stvari i stvaranje privida da se nešto radi.

Znači, zadnji je čas za korjenite promjene?
- One su nužne da bi Hrvatska napokon počela djelovati kao demokratska, pravna i socijalna država. Političari su sve uzeli u svoje ruke. Pritom imaju i potporu Crkve, koju su stavili na proračun. To nije dobro i vodi nas natrag u feudalno društvo jer imamo dva povlaštena staleža - političare i svećenike.

Neću se kandidirati

Prigovaraju Vam da se nepotrebno upuštate u novu izbornu avanturu nakon što ste na prošlim izborima loše prošli s Alijansom za treću Hrvatsku.
- Ja na izborima uopće nisam sudjelovao kao kandidat, niti me to zanima. Mene zanima situacija u društvu jer ne vidim da se ide nabolje, niti se ide s pravim mjerama za izlazak iz krize. Dakle, ne vraćam se u politiku na taj način, kao kandidat. Moje vrijeme je prošlo i tu su mlađi ljudi.
Tražimo da se onemogući istim ljudima da se tri puta kandidiraju za saborske zastupnike, jer ovako godinama nema nikakvih promjena.



Source : croatia.ch, le 18 décembre 2010.