Un article du Monde : Violent face-à-face entre étudiants britanniques et policiers
Décidemment cela devient une habitude. J'en profite pour replacer une note piquée sur mon blog précédent et datant d'avril 2009. Elle a pour sujet la révolution en Iran :
"- Et pourtant, réfléchissez un instant. Au départ Obama avait semblé réticent à se mêler des élections iraniennes, mais ensuite il a vite fallu que l'arrogance occidentale reprenne le dessus, comme au bon vieux temps de son prédécesseur. Et ne parlons même pas de l'Europe qui se la joue une fois de plus. Etrange fascination pour les élections iraniennes alors que sur le vieux continent les citoyens ne prennent même plus la peine d'aller voter, ce qui fait automatiquement le jeu des partis conservateurs ou extrémistes de tout bord. Il me semble que l'on ferait mieux de commencer par s'attaquer à nos problèmes au lieu de vouloir jouer la carte de la révolution aux quatre coins de la planète. Cette fascination pour les élections iraniennes est d'autant plus étrange quand on connait l'état de déliquescence avancée dans lequel sont plongées certaines démocraties européennes, comme l'Italie qui est devenue tellement ramollie qu'elle n'est pas fichue de se débarrasser de "papounet et des puputtes".
J'ai l'impression que les élections iraniennes ont une grande vertu : elles détournent l'attention de nos propres tares. Tout le monde se précipite sur cette diversion qui arrive à point nommé. D'ailleurs, Gordon Brown n'a-t-il pas dit que désormais Internet serait le facteur de grands changements dans le monde. Sacré Gordon !, il faut bien que ce soit Internet qui joue ce rôle puisque l'Angleterre ne peut plus le faire. Ce pays ne bénéficie plus de la manne du pétrole de la mer du Nord et il ne profite plus du casino de la City. Tout ce qui lui reste c'est un empilement de dettes que le peuple va devoir rembourser à la sueur de son front. Très bientôt les Anglais eux-mêmes seront tout heureux d'avoir Internet à leur disposition pour effectivement faire la révolution, mais ce sera pour renverser ce cher Gordon et les siens !"
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L'Angleterre ce pays qui il y a un an et demi à peine fondait encore de si grands espoirs sur la révolution Internet pour imposer ses vues dans le monde vit lui-même des secousses révolutionnaires et, plus étrange encore, vient d'arrêter Julian Assange. Joli retournement de situation, n'est-ce pas ?
On remarquera en outre dans l'article du Monde comment on tape sur les étudiants. De paternaliste à méchante, l'oligarchie financière semble avoir muté plus vite que n'importe quelle bactérie.