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Le ministère des Affaires étrangères de la Serbie, sur demande de la Chine, a donné des instructions à ses représentants diplomatiques à Oslo pour qu'ils n'assistent pas à la remise du Prix Nobel de la paix qui cette année a été attribué au dissident Liu Xiaobo.

Comme le rapporte la BBC, la Chine et 18 autres pays, parmi lesquels figure la Serbie, ont refusé l'invitation d'assister à la cérémonie de remise du Prix Nobel de la paix au dissident chinois Liu Xiaobo, qui aura lieu le vendredi 10 décembre.

Outre la Chine, n'y assisteront pas non plus les représentants de la Russie, du Kazakhstan, de la Colombie, de la Tunisie, de l'Arabie Saoudite, du Pakistan, de la Serbie, de l'Irak, de l'Iran, du Vietnam, de l'Afghanistan, du Vénézuela, des Philippines, de l'Egypte, du Soudan, de l'Ukraine, de Cuba et du Maroc, a annoncé le Comité du Prix Nobel.

Les délégués de ces pays seront absents à la cérémonies pour diverses raisons, est-il dit dans le communiqué diffusé par les agences internationales. Le Comité a également annoncé que la Chine avait exercé des pressions sans précédent sur les diplomates étrangers à Oslo pour qu'ils boycottent cet événement.

Pékin a envoyé des lettres aux ministères des Affaires étrangères et aux ambassades dans lesquelles les diplomates sont appelés à ne pas se rendre à la remise, les prévenant des conséquences qu'auront à subir ceux qui soutiennent Liu Xiaobo. Le ministère des Affaires étrangères de la Chine a traité "de clowns", qui s'adonnent à une farce, ceux qui sont favorables à la remise du Prix Nobel de la paix de cette année, ont annoncé les agences internationales.

Les autorités chinoises ont réagi avec fureur à la décision du Comité du Prix Nobel d'attribuer la récompense à Liu Xiaobo, et elles ont placé son épouse et ses collègues en résidence surveillée afin qu'ils ne puissent se rendre à Oslo pour y recevoir le prix. Le Comité du Prix Nobel avait pris la décision d'attribuer le Prix Nobel de la paix au dissident chinois en octobre suite à son engagement pour les droits de l'Homme et la démocratie en Chine.

Liu Xiaobo (54) purge une peine de prison de 11 ans en raison d'activité subversives.

Le choix fait par le ministère des Affaires étrangères de la Serbie a relancé la question de l'orientation de la politique étrangère du pays et il pose la vraie question sur ce qui motive l'absence à la cérémonie. La liste des pays qui boycottent la remise du prix laisse transparaître qu'il s'agit de régimes non démocratiques qui, tels que la Chine, ont des problèmes envers leurs propres dissidents ou bien de pays qui se trouvent sous forte influence de Pékin.

La Serbie avait déjà auparavant montré un niveau enviable de servilité envers les exigences formulées à Pékin, ce qui était surtout apparu sous le gouvernement de Vojislav Koštunica, lorsque la projection du film "Palais d'été" avait été annulée après que l'ambassade de Chine à Belgrade en eut fait la demande. Ce film dissident chinois réalisé par Lou Ye devait inaugurer le Festival du nouveau film d'auteur en 2006, mais juste avant que la projection ne débute l'ambassade de Chine à Belgrade avait fait parvenir une lettre aux organisateurs dans laquelle ils étaient avertis que ce film était "strictement interdit en Chine", tout en les priant de ne pas le montrer, de manière à "préserver de bonnes relations bilatérales".

La diplomatie serbe avait par la suite, sous la direction de Vuk Jeremić et de son clan, pris d'étranges décisions, motivées par des critères erronés d'alliance cherchant à défendre l'irrationnelle intégrité territoriale au Kosovo. C'est ainsi qu'en novembre 2008 la Serbie avait été le seul pays européen à avoir voté à l'ONU contre la résolution sur la situation des droits de l'Homme en Iran. Cette résolution avait du reste été proposée par les pays de l'UE que Belgrade prétend rejoindre. Dans les deux cas les décisions furent motivées par le soutien que manifestent ces pays à l'intégrité territoriale de la Serbie.






Ministarstvo spoljnih poslova Srbije, na zahtev Kine, dalo je instrukcije diplomatskim predstavnicima u Oslu da ne prisustvuju dodeli Nobelove nagrade za mir koja je ove godine dodeljena kineskom disidentu Liju Sjaobou

Kako prenosi BBC, Kina i još 18 zemalja, među kojima je i Srbija, nisu prihvatile poziv da prisustvuju ceremoniji dodele Nobelove nagrade za mir kineskom disidentu Liju Sjaobou, koja će se održati u petak, 10. decembra.

Osim Kine, dodeli neće prisustvovati predstavnici Rusije, Kazahstana, Kolumbije, Tunisa, Saudijske Arabije, Pakistana, Srbije, Iraka, Irana, Vijetnama, Avganistana, Venecuele, Filipina, Egipta, Sudana, Ukrajine, Kube i Maroka, naveo je Nobelov komitet.

Izaslanici tih zemalja će izostati sa ceremonije iz različitih razloga, navedeno je u saopštenju, koje su prenele svetske agencije. Komitet je, takođe, saopštio da je Kina vršila pritisak bez presedana na strane diplomate u Oslu da bojkotuju ovaj događaj.

Peking je poslao pisma ministarstvima inostranih poslova i ambasadama u kojima je apelovao na diplomate da ne dođu na dodelu, upozoravajući na posledice koje će snositi oni koji podrže Lijua. Kinesko ministarstvo spoljnjih poslova nazvalo je pristalice dodele ovogodišnje Nobelove nagrade za mir Liju "klovnovima" koji izvode farsu, prenele su svetske agencije.

Kineske vlasti su ljutito reagovale na odluku Nobelovog komiteta da nagradu dodeli Lijuu i stavile su njegovu suprugu i kolege u kućni pritvor kako ne bi mogli da otputuju u Oslo na uručivanje nagrade. Nobelov komitet je odluku o dodeli Nobelove nagrade za mir kineskom disidentu doneo u oktobru zbog njegovog zalaganja za ljudska prava i demokratiju u Kini.

Liju (54) nalazi na odsluženju zatvorske kazne od 11 godina zbog subverzivnih aktivnosti.

Poslednja odluka srbijanskog ministarsatva spoljnih dela aktuelizovala je pitanje spoljnopolitičke orijentacije zemlje i stvarnog razloga izostanka sa ceremonije. Iz spiska zemalja koje bojkotuju dodelu nagrade može se videti da je ili reč o nedemokratskim režimima koji, poput Kine, imaju problema sa sosptvenim disidentima ili o zemljama koje se nalaze pod snažnim uticajem Pekinga.

Srbija je i ranije pokazivala zavidan nivo servilnosti prema zahtevima koji su dolazili iz Pekinga što je naročito došlo do izražaja tokom Vlade Vojislava Koštunice kada je na zahtev kineske ambasade u Beogradu otkazana projekcija filma „Letnja palata“. Taj kineski disidentski film u režiji Lua Jea trebalo je da otvori festival Novog autorskog filma 2006. godine, ali je neposredno pred početak projekcije iz ambasade Kine u Beogradu stigao dopis organizatorima u kojem su upozoreni da je taj film "strogo zabranjen u Kini" i zamoljeni da ga ne prikažu, zarad, kako je navedeno, "očuvanja dobrih bilateralnih odnosa".

Srpska diplomatija je i kasnije, pod upravom Vuka Jeremića i njegovog klana, donosila čudne odluke rukovođena pogrešnim kriterijumima savezništava u odbrani iracionalnog teritorijalnog integriteta na Kosovu. Tako je Srbija u novembru 2008. godine bila jedina evropska država koja je u UN glasala protiv Rezolucije o stanju ljudskih prava u Iranu. Tu rezoluciju su, inače, predložile zemlje EU čijem članstvu zvanični Beograd navodno teži. U oba slučaja odluke su pravdane podrškom tih zemalja teritorijalnom integritetu Srbije.


Source : e-novine.com, le 7 décembre 2010.