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Titre du blog : Balkanikum
Auteur : Balkanikum
Date de création : 14-08-2008
 
posté le 12-11-2010 à 14:49:52

Commentaire : Qui peut encore expliquer à Jadranka Kosor ce qui saute aux yeux ?
 

Si le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, savait à quel point la chef du gouvernement croate, Jadranka Kosor, écoute peu ses conseillers économiques qu'elle a elle-même choisis, il réfléchirait sans doute à deux fois avant de gaspiller ses paroles à nous avertir par l'entremise du Gouverneur de la Banque nationale de Croatie, Željko Rohatinski, qu'on file droit à la catastrophe.

Avant que ne le fassent Trichet et la Banque centrale Européenne, d'autres institutions similaires avaient envoyé des signaux d'avertissement à la Croatie. C'est ainsi que le FMI nous avait signalé que parmi les pays européens seule la Grèce se relevait plus lentement que nous. La Banque mondiale, elle, nous avait prévenus de cesser de construire des autoroutes car nous ne pourrons par rembourser les emprunts, après quoi la chef du Gouvernement avait lancé un programme de relance économique dont l'accent était mis sur la poursuite des projets d'infrastructure.

L'agence de notation Dun&Bradstreet (D&B) dans sa toute dernière publication a revu à la baisse l'orientation de la note de la Croatie en l'attribuant à "l'instabilité politique et l'impopularité grandissante du Gouvernement". Or le ministre des Finances, Ivan Šuker, a jugé "superficielle et non fondée" cette évaluation, car selon lui "D&B n'est pas une agence de notation pertinente ni de référence".

Tout porte à croire que Trichet va être taxé lui aussi de non pertinent. En effet, d'après le président de l'Association croate des économistes, Ljubo Jurčić, lorsque Trichet dit que la Croatie est mal barrée avec une telle hausse des coûts unitaires de la main-d'oeuvre et un tel déficit budgétaire, allant de pair avec un taux de change stable, il n'entre pas au coeur du problème et ce sont les gens du cru qui connaissent la situation en Croatie.

Admettons que Jurčić ait raison lorsqu'il dit que l'avis de Trichet frise la légèreté et que Kosor doit chercher ses conseils pour la reprise économique auprès des personnes du cru. La question est alors de savoir qui sont ces personnes ?

Željko Lovrinčević, le conseiller que la Premier ministre a choisi elle-même pour intégrer son équipe, ne doit pas faire partie du lot vu que son discours lors de la 18ème Assemblée de l'Association des économistes croates à Opatija a été écouté par tous, sauf par elle.

Ce n'est pas non plus Rohatinski, sacré le meilleur gouverneur [d'une banque centrale] par le Financial Times en 2008, puisqu'il dit ne plus communiquer avec le Gouvernement depuis tout un temps. Dans le cas contraire le message de Trichet, qui date d'un peu moins de deux semaines, aurait été transmis plus tôt à celle qui a été récompensée par la revue féminine Glamour, pour être, tenez vous bien, une des 18 chefs de gouvernement dans le monde. Et cela non pas en tant que chef de gouvernement élue sinon par voie d'héritage.

Son prédécesseur et mentor Ivo Sanader pouvait justifier son manque d'écoute envers quiconque hormis ses plus proches collaborateurs par le fait qu'il avait reçu le plus grand nombre de suffrages lors des élections, ce qui lui donnait ainsi le droit de diriger le pays comme bon lui semble. Jadranka Kosor peut-elle en dire autant ?   





Komentar: Tko još Jadranki Kosor mora objasniti očigledno?
 


Da predsjednik Europske središnje banke Jean-Claude Trichet zna kako hrvatska predsjednica Vlade Jadranka Kosor ne sluša ni gospodarske savjetnike koje je sama odabrala, vjerojatno bi dvaput razmislio hoće li uopće trošiti dah da nas preko guvernera HNB-a Željka Rohatinskog upozori kako srljamo u katastrofu.

Prije Tricheta i Europske središnje banke na Hrvatsku je adresirano upozorenje još nekoliko sličnih institucija. Upozorio nas je tako MMF da se samo Grčka od europskih zemalja oporavlja sporije od nas. Svjetska banka upozorila nas je da prestanemo s gradnjom autocesta jer nećemo moći vraćati kredite, nakon čega je predsjednica Vlade donijela program gospodarskog oporavka s naglaskom na neodustajanje od infrastrukturnih projekata.

Bonitetna kuća Dun&Bradstreet (D&B) u svojoj je najnovijoj publikaciji korekciju trenda rejtinga Hrvatske iz "rastućeg" u "padajući" pripisala "političkoj nestabilnosti i sve većoj nepopularnosti Vlade", a tu argumentaciju ministar financija Ivan Šuker ocijenio je "površnom i neutemeljenom", uz ocjenu da "D&B nije relevantna ni referentna bonitetna kuća".

Nerelevantnim će se po svemu sudeći pokazati i Trichet. Predsjednik Hrvatskog društva ekonomista Ljubo Jurčić smatra da on u svojoj ocjeni da Hrvatska uz ovakav rast jediničnih troškova rada i fiskalnog deficita, u kombinaciji sa stabilnim tečajem, ne ulazi u suštinu stvari i kako stanje u Hrvatskoj trebaju znati domaći ljudi.

Pretpostavimo da je Jurčić u pravu, da je Trichetova ocjena doista paušalna i da savjete za gospodarski oporavak Kosor treba potražiti među domaćim ljudima. Postavlja se pitanje — tko su onda ti ljudi?

Željko Lovrinčević, savjetnik kojeg je premijerka sama odabrala za svoj tim, očito nije, jer njegov su govor na 18. savjetovanju Hrvatskog društva ekonomista u Opatiji slušali svi, samo ne ona.

Nije ni Rohatinski. Taj dobitnik nagrade Financial Timesa za najboljeg guvernera svijeta u 2008. kaže da već neko vrijeme ne komunicira s Vladom, inače bi Trichetovu poruku, koja datira od prije nepuna dva tjedna, i ranije prenio dobitnici "nagrade" ženskog časopisa Glamour za nevjerojatno postignuće — ona je jedna od 18 predsjednica vlada u svijetu. I to ne izabrana predsjednica Vlade, nego premijerka po naslijeđu. Njezin prethodnik i mentor Ivo Sanader manjak sluha za sve osim najbližih suradnika mogao je opravdati činjenicom da je na izborima dobio najveći postotak glasova, samim time i pravo da upravlja zemljom kako želi. Čime ga može opravdati Jadranka Kosor?

Source : business.hr, le 12 novembre 2010.

 

 

 

 

Source : pollitika.com