posté le 11-11-2010 à 13:45:11
D'après le président de la Banque centrale européenne, la Croatie va droit à la catastrophe économique !
Le président de la Banque centrale européenne a adressé une message à la Premier ministre croate Jadranka Kosor par l'entremise du gouverneur Željko Rohatinski.
Opatija - Avec une telle hausse des coûts unitaires de la main-d'oeuvre et un tel déficit budgétaire, allant de pair avec un taux de change stable, la Croatie va droit à la catastrophe. C'est en tout cas ce qu'a fait savoir Jean Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne, au Gouvernement croate. Le message a été transmis par le Gouverneur de
la Banque nationale de Croatie (HNB), Željko Rohatinski.
- Il y a deux semaines j'ai eu une réunion annuelle régulière avec le Président de la BCE, Trichet. A l'issue de celle-ci il m'a prié de transmettre ce message, nous a déclaré hier Rohatinski.
Par ce message Trichet ne lui aurait-il pas aussi tapé sur les doigts, puisqu'il [Rohatinski] est le premier à défendre "un tel taux de change de la kuna, c'est-à-dire aussi fort ?"
- Trichet n'a pas voulu dire par là qu'il fallait modifier la politique du taux de change, c'est plutôt tout le reste qu'il faut adapter à un tel taux de change stable. Le taux de change, évidemment, n'est pas un but en soi, ce n'est pas la vache sacrée, mais il est le résultat de ce qui se passe dans la sphère financière. Si la HNB n'avait pas réagi pendant toutes ces années, aujourd'hui le taux de change de la kuna serait encore plus élevé et dès 2008 tout se serait effondré, dit le gouverneur.
Trichet a en fait signalé que la Croatie perd toute compétivité au point de ne plus pouvoir attirer le moindre investissement. Or ce sont justement les investissements qui selon les derniers discours gouvernementaux devraient nous permettre de sortir de la crise. Seulement voila, maintenant Trichet nous dit qu'on est dénué de toute compétivité, ce qui veut dire qu'il n'y aura aucun investissement.
Ce manque de compétitivité ressort très bien des données exposées hier par [l'économiste] Mato Crkvenac [lors des consultations traditionnelles des économistes] à Opatija. Les salaires moyens dans les entreprises publiques en Croatie sont 30% plus élevés que ceux dans les entreprises privées qui n'accusent pas de pertes.
Ce problème du taux de change a été abordé sur un ton inhabituellement sévère par Željko Lovrinčević, conseiller auprès de la Premier ministre. Il a accusé le Gouvernement d'irresponsabilité dans la mesure où il persiste à rechercher le consensus entre tout le monde, ce qui n'est pas possible.
Licencier 25.000 personnes.
D'après lui les réformes doivent être poursuivies, par exemple en réduisant le nombre de travailleurs dans le secteur public à raison de 25.000 personnes, faute de quoi des "ajustements incontrôlés" auront lieu, ce qui se traduira soit par l'effondrement du taux de change soit par l'intervention du FMI. Les problèmes ne peuvent être résolus par de nouveaux projets de l'Etat et par l'endettement, dit Lovrinčević, qui ainsi sape le grand plan d'investissement gouvernemental de même que l'idée du ministre de l'Economie de couvrir le déficit par des emprunts.
Si le Gouvernement continue de faire la sourde oreille aux autorités locales, désormais rejointes par celles européennes, combien de temps nous reste-t-il jusqu'à la catastrophe annoncée par Trichet et de nombreux économistes croates ?
- On peut encore tenir un an, affirme le gouverneur Rohatinski.
Šef Europske banke: Hrvatska srlja prema ekonomskoj katastrofi!
Predsjednik Europske centralne banke je preko guvernera Rohatinskog poslao poruku Vladi Jadranke Kosor
OPATIJA - Uz ovakav rast jediničnih troškova rada i fiskalnog deficita, u kombinaciji sa stabilnim tečajem, Hrvatska ide prema katastrofi, poručio je Vladi Jean-Claude Trichet, predsjednik Europske centralne banke. Poruku je u Hrvatsku donio guverner Hrvatske narodne banke dr. Željko Rohatinski.
Prije dva tjedna imao sam redoviti godišnji sastanak s predsjednikom ECB-a Trichetom. Na kraju me zamolio da prenesem tu poruku, rekao nam je jučer Rohatinski.
Nije li Trichet tom porukom dao packu i njemu osobno, glavnom zagovorniku i branitelju “takvog”, to jest čvrstog tečaja kune?
- Trichet nije pri tome mislio da treba promijeniti politiku tečaja, nego je sve ostalo potrebno prilagoditi takvom stabilnom tečaju. Tečaj, naravno, nije sam za sebe cilj, nije on sveta krava, nego rezultat zbivanja u financijskoj sferi. Da HNB nije svih ovih godina reagirao, danas bi tečaj kune bio još jači i još bi se 2008. sve urušilo, kaže guverner.
Trichet je, u stvari, poručio da Hrvatska postaje potpuno nekonkurentna i stoga neprivlačna za bilo kakva ulaganja. A upravo su ulaganja ono što bi nas, prema najnovijoj doktrini Vlade, trebalo izvući iz krize. A sad Trichet kaže da smo potpuno nekonkurentni, što znači da nikakvih investicija neće biti.
Ta se nekonkurentnost najbolje očituje u podatku koji je jučer u Opatiji iznio dr. Mato Crkvenac: da su prosječne plaće u javnim poduzećima u Hrvatskoj 30 posto veće od prosječnih plaća u privatnim poduzećima koja nisu gubitaši.
O problemu tečaja jučer je neuobičajeno oštro progovorio i premijerkin savjetnik dr. Željko Lovrinčević, koji je optužio Vladu za nesposobnost, jer ustraje na konsenzusu svih sa svima, što je nemoguće.
Otpustiti 25.000 ljudi
Lovrinčević kaže da reforme moramo nastaviti, primjerice smanjiti broj zaposlenih u javnom sektoru za 25 tisuća, jer će u suprotnom doći do “nekontrolirane prilagodbe” koja će značiti ili rušenje tečaja ili MMF. Problemi se ne mogu riješiti novim projektima države i zaduživanjem, kaže Lovrinčević i tako pokopava Vladin veliki investicijski plan, kao i ideju ministra Šukera da deficit pokrije novim kreditima.
Rohatinski: Možemo izdržati još godinu dana!
Ne posluša li Vlada napokon što joj govore domaći, a sada i europski autoriteti, koliko je još ostalo do katastrofe koju predviđaju Trichet i brojni hrvatski ekonomisti?
- Možemo izdržati još godinu dana, kaže guverner Rohatinski
Source :
jutarnji.hr, le 11 novembre 2010.