posté le 10-09-2010 à 14:31:09
Chute libre de la Croatie en termes de compétitivité : On va rejoindre l'UE comme des miséreux !
La Croatie a continué à dégringoler sur l'indice de la compétitivité mondiale : cette année le pays a été dépassé par le Monténégro et la Bulgarie. Pour remédier au manque de volonté politique à transformer la situation, le Conseil national pour la compétitivité, présidé par Ivica Mudrinić, s'est lancé dans l'élaboration d'une stratégie de développement de la Croatie.
Sur l'indice de la compétitivité mondiale, parmi 139 pays classés, la Croatie se situe à la 77ème place, quelque part entre le Botswana et le Guatemala, lit-on dans le dernier rapport du Forum économique mondial (2010-2011). Un rapport qui a été présenté hier par le Conseil national pour la compétitivité (NVK). Il est inquiétant que nous ayons reculé de cinq places par rapport à l'année dernière, et la situation semble encore pire quand on sait qu'en 2008 nous étions à la 61ème place et qu'entre-temps nous avons été dépassés par les Monténégrins et les Bulgares en termes de compétitivité (pour la Slovénie il y a déjà longtemps qu'on la regarde dans le dos). En même temps la plupart des autres pays de la région, comme la Macédoine et la Bosnie-Herzégovine, ont progressé.
Le problème principal pour réaliser des affaires en Croatie reste l'inefficace administration de l'Etat, le système fiscal, la corruption, notamment aux échelons inférieurs du pouvoir, ainsi qu'un accès insuffisant aux sources de financement.
"La situation est inquiétante, non pas tant à cause de la récession que du manque de stratégie. Nous glissons et sombrons, en particulier par rapport aux pays voisins qui ont changé quelque chose dans leur politique économique. Aujourd'hui l'investisseur n'a pas de raisons de venir en Croatie, non pas parce que la Croatie ne lui plaît pas, mais parce qu'il ne souhaite pas se débattre avec l'administration et la législation du travail. La Croatie n'est pas en état de créer de nouvelles valeurs. Il s'agit d'une crise sociale et de gouvernance générale, avant tout de la part des institutions de l'Etat", a déclaré Ivica Mudrinić, le président de la NVK. "Nous glissons et sombrons. Nous allons être des miséreux sur le seuil de l'UE, ce qui ne saurait arriver", a-t-il ajouté.
Les principaux points faibles de la compétitivité croate sont le fardeau de la politique gouvernementale et, ce qui est intéressant à noter, la collaboration entre les patrons et les salariés, pour laquelle nous nous situons à la 136ème place sur 139. Tout aussi problématique sont les dépenses de la politique agricole, l'ampleur et les effets de l'imposition ainsi qu'un climat hostile aux investissements directs étrangers, ou encore l'efficacité des Conseils de surveillance. S'agissant des avantages à mener des affaires en Croatie, nous nous classons le mieux en matière de répartition des différentes maladies, d'accès à internet, du nombre d'usagers de la téléphonie mobile ainsi qu'en matière de qualité des routes.
D'après Ivica Mudrinić, la Croatie nécessite des changements profonds, à commencer par le système de valeurs détraqué, surtout au regard du travail et de l'honnêteté.
"Nous avons conservé le pire du socialisme et adopté le pire du capitalisme. Aujourd'hui tous réclament la même part du gâteau alors qu'il est de plus en plus petit, comme on a pu le voir avec le budget lorsque personne n'a voulu renoncer à rien. Nous continuons à regarder l'avenir au travers du prisme du passé, nous nous occupons de la Seconde Guerre mondiale, de la Guerre patriotique... Nous pouvons toujours critiquer le gouvernement et le patronat, mais sans une hausse du PIB il n'est point de bonheur", a constaté Mudrinić.
Gordana Kovačević, la présidente du Conseil d'administration d'Ericsson Nikola Tesla, a déclaré que se contenter de parler n'apportera rien de plus.
"A quoi servent tous ces indicateurs si nous n'avons rien fait pour les changer ? L'année prochaine nous allons de nouveau nous étonner que nous avons rétrogradé en compétitivité. Une légère progression ne saurait plus nous suffire puisque tout le monde nous a dépassés", a souligné Gordana Kovačević avant d'ajouter qu'il fallait définir des actions concrètes avec le gouvernement.
L'économiste Branko Grčić a estimé qu'un rapport de plus sur la compétitivité de la Croatie ne nous a rien appris que nous ne sachions déjà.
"Il nous apprend que nous avons très peu progressé depuis 2007. Apparemment il s'agit d'un manque de volonté à se lancer dans des réformes sérieuses", a insisté Grčić.
Željko Perić, conseiller auprès de la Premier ministre, est également persuadé que l'année prochaine nous assisterons de nouveau à un recul sur l'indice de compétitivité malgré que les prévisions du Forum économique mondial nous annoncent que nous allons gagner une place.
"Il n'est pas nécessaire d'attendre l'année prochaine pour sonner le tocsin ; au contraire il est plus que temps de faire quelque chose", a commenté Perić et il a proposé que la "mobilisation" soit effectuée par quelqu'un de neutre. Pour conclure il dit que nous allons de nouveau reculer l'année prochaine, que d'autres sortent de la crise alors que nous sommes au fond.
Peut-être tout cela va-t-il profiter au Conseil national pour la compétitivité. En effet, Mudrinić a annoncé que le NKV est sur le point d'entamer des consultations avec le Gouvernement et les partis au Parlement portant sur "la Charte pour le développement de la société croate jusqu'en 2025", laquelle charte servira à définir les objectifs économiques nécessaires pour le développement de la Croatie, et cela sur base d'un consensus politique et social.
Slobodni pad Hrvatske u konkurentnosti: U EU kao siročići!
Hrvatska je nastavila slobodni pad na globalnoj ljestvici konkurentnosti - ove godine su nas pretekli i Crnogorci i Bugari. Zbog nedostatka političke volje za promjenom Nacionalno vijeće za konkurentnost na čelu s Ivicom Mudrinićem počinje izrađivati razvojnu strategiju Hrvatske.
Na ljestvici globalne konkurentnosti između 139 zemalja Hrvatska se nalazi na 77. mjestu, taman između Bocvane i Guatemale, pokazalo je novo istraživanje Svjetskoga gospodarskog foruma za ovu godinu koje je jučer predstavilo Nacionalno vijeće za konkurentnost (NVK).
Zabrinjavajuće je što smo pali za pet mjesta u odnosu na prošlu godinu, a stvari izgledaju još gore u svjetlu činjenice da smo 2008. bili 61. na ljestvici i da su nas u međuvremenu po poslovnoj konkurentnosti pretekli i Crnogorci i Bugari (Sloveniji već odavno gledamo u leđa). Istodobno je većina ostalih zemalja u okruženju, poput Makedonije i BiH, napredovala.
Glavni problemi za poslovanje u Hrvatskoj i dalje su neefikasna državna uprava, porezni sustav, korupcija, osobito na nižim razinama vlasti, te nedovoljan pristup izvorima financiranja.
„Stanje je zabrinjavajuće, ali ne zbog recesije već zbog nedostatka strategije. Klizimo i tonemo, osobito u odnosu na susjedne države koje su u svojim gospodarskim politikama nešto mijenjale. Danas investitor nema razloga doći u Hrvatsku, ne zato što mu se Hrvatska ne sviđa, već zato što se ne želi mučiti s administracijom i radnim zakonodavstvom. Hrvatska nije u stanju stvoriti nove vrijednosti. Riječ je o općoj društveno-upravljačkoj krizi prije svega državnih institucija“, izjavio je Ivica Mudrinić, predsjednik NVK-a. "Klizimo i tonemo. Bit ćemo siročad na pragu EU, a to se ne smije dogoditi", dodao je.
Najveći nedostaci hrvatske konkurentnosti su teret Vladine politike i, što je zanimljivo, suradnja zaposlenika i poslodavaca, a po tome smo na 136. od 139. mjesta. Ništa manje problematični nisu ni trošak poljoprivredne politike, opseg i učinak oporezivanja te nepovoljna klima za izravna strana ulaganja, kao i učinkovitost nadzornih odbora. Kad je riječ o prednostima poslovanja u Hrvatskoj, najbolje stojimo po pitanju rasprostranjenosti određenih bolesti, pristupu internetu, broju korisnika mobilne telefonije te kvaliteti cesta.
Prema ocjeni Ivice Mudrinića, Hrvatskoj trebaju korjenite promjene koje bi trebale početi od poremećenog sustava vrijednosti, osobito prema radu i poštenju.
„Zadržali smo najgore od socijalizma i preuzeli najgore od kapitalizma. Danas svi traže isti dio kolača, a on je sve manji, što se moglo vidjeti na proračunu kada se nitko ničega ne želi odreći. I dalje imamo retrovizorski pogled u budućnost, bavimo se Drugim svjetskim ratom, Domovinskim ratom... Možemo kritizirati i Vladu i poslodavce, ali bez rasta BDP-a nema sreće“, konstatirao je Mudrinić.
Gordana Kovačević, predsjednica Uprave Ericssona Nikole Tesle, kazala je kako samo od pričanja nema nikakve koristi.
„Čemu služe svi ovi pokazatelji ako nismo ništa napravili da ih promijenimo? Iduće godine opet ćemo se čuditi zašto nam je pala konkurentnost. Mali rast nama više nije dovoljan jer su nas svi prestigli“, naglasila je Kovačević i dodala da se s Vladom trebaju definirati konkretne akcije.
Ekonomist Branko Grčić ocijenio je kako još jedno izvješće o konkurentnosti Hrvatske nije pokazalo ništa što već nije poznato.
„Ono govori da smo od 2007. jako malo napravili. Očito je riječ o manjku odlučnosti da se počnu ozbiljne reforme“, naglasio je Grčić.
Željko Perić, savjetnik premijerke, također je uvjeren da ćemo sljedeće godine opet vidjeti pad na ljestvici konkurentnosti iako predviđanja Svjetskoga gospodarskog foruma govore da bismo trebali napredovati za – jedno mjesto.
„Ne treba čekati sljedeću godinu za dizanje panike, već je krajnje vrijeme da se nešto zaista napravi“, komentirao je Perić i predložio da bi „mobilizaciju“ trebao napraviti netko neutralan. Zaključuje kako ćemo iduće godine opet pasti te da drugi izlaze iz krize, a mi smo na dnu.
Možda će to poći za rukom upravo Nacionalnom vijeću za konkurentnost. Naime, Mudrinić je najavio da će NKV uskoro početi konzultacije s Vladom te parlamentarnim strankama o „Povelji za razvoj hrvatskog društva do 2025.“ kojom bi se odredili nužni gospodarski ciljevi za razvoj Hrvatske, uz društveni i politički konsenzus.
Source :
business.hr, le 10 septembre 2010.