posté le 01-09-2010 à 17:06:34
"Prisonnier" à Belgrade
A cause d'arguties juridiques le Zagrébois Davor Bilić (26) est depuis six mois déjà "véritablement prisonnier" à Belgrade.
En effet, il a été arrêté le 17 février pour avoir fait obstruction à la justice lors du procès des "
six de Belgrade". Toutefois comme l'acte d'accusation a été rejeté dès le 7 avril il continue d'attendre la décision de la Cour d'appel, sur demande du procureur, afin de récupérer son passeport et enfin rentrer chez lui!
La Croatie ne l'aide pas non plus. Bilić avait été accusé de faire obstruction à la justice, car, lors du procès à l'encontre de Ratibor Trivunac et du groupe de membres et de sympathisants de "l'Initiative Anarcho-Syndicaliste" (accusés de terrorisme international pour avoir lancé un "cocktail Molotov" sur l'Ambassade de Grèce, et plus tard acquittés, N.D.A), il était venu muni d'une affiche sur laquelle on pouvait lire "L'Anarchisme n'est pas du terrorisme". Son passeport lui avait été confisqué et il avait fait l'objet d'une interdiction de quitter Belgrade et la Serbie. Cependant, lors du procès, le juge Dragomir Gerasimović, en charge de l'affaire contre les Anarchistes, a déclaré qu'il n'y avait pas eu obstruction à la justice et que cet événement n'avait pas même été inscrit au procès verbal. Bien entendu l'accusation a été rejetée, toutefois le procureur a fait appel. Tout cela remonte au 7 avril mais jusqu'à présent la Cour d'appel ne s'est pas prononcée sur ce recours.
Davor, avec lequel nous avions discuté il y a quelques mois, est venu à notre rédaction en compagnie de Ratibor Trivunac. Comme il le dit, il continue de vivre à Belgrade "en se débrouillant", et c'est surtout les amis qu'il a rencontrés ici qui lui viennent en aide.
Evidemment je n'ai pas de travail et donc aucune source de revenus. Je mange et je dors chez de braves gens, quant au temps libre je le passe "en fonction du possible" - déclare Davor pour la revue "Alo!". Il ajoute qu'il est en contact par téléphone avec ses parents à Zagreb, lesquels sont inquiets à cause de la situation. Davor a plusieurs fois réclamé de l'aide auprès du Consulat de Croatie à Belgrade, toutefois...
- Ils ont reçu ma demande d'aide, ont remué des papiers et déclaré qu'ils ne peuvent m'aider. Et c'est tout... - déclare Davor.
Comme le signale Trivunac, Davor passe pour une victime collatérale.
- Quoique le juge qui nous a jugés ait déclaré qu'il n'y avait pas eu d'obstruction à la justice et que même cet événement n'a pas été inscrit au procès verbal, le procureur a fait appel... Pourquoi ? Parce que Davor est une victime collatérale de notre affaire. L'Etat s'est assouvi sur nous sans éléments de preuve, à la fin on nous a acquittés, mais nous en sommes arrivés à l'absurde que moi qui a été accusé de terrorisme international j'ai failli être à Zagreb, tandis que Davor ne peut quitter Belgrade pour cause d'obstruction à la justice,... pour nous avoir aidé. Si d'ici deux semaines cette situation ne trouve pas son épilogue, nous organiserons une manifestation afin d'attirer l'attention sur les péripéties provoquées par cette "réforme de la justice", a déclaré Trivunac.
M.S.P.
„Zarobljen“ u Beogradu
Zagrepčanin Davor Bilić (26) je zbog pravnih zavrzlama već šest meseci „pravni zatočenik“ Beograda.
On je, naime, uhapšen 17. februara zbog ometanja pravde na suđenju „beogradskoj šestorki“, ali iako je optužni predlog odbijen još 7. aprila, on i dalje čeka na odluku Apelacionog suda po žalbi tužilaštva, ne bi li dobio nazad svoj pasoš i vratio se kući!
Pomoć ne dobija ni od Hrvatske. Bilić je bio optužen za ometanje pravde, jer je na suđenju Ratiboru Trivuncu i grupi članova i simpatizera „Anarhosindikalističke inicijative“ (optuženi za međunarodni terorizam zbog bacanja „molotovljevog koktela“ na Ambasadu Grčke, kasnije oslobođeni, op. aut.) , došao s transparentom na kojem je pisalo: „Anarhizam nije terorizam“. Oduzet mu je pasoš i određena mera zabrane napuštanja Beograda i Srbije. Ipak, na suđenju je sudija Dragomir Gerasimović, koji je vodio slučaj protiv anarhista, izjavio da ometanja pravde nije bilo, kao i da taj događaj čak i nije ušao u zapisnik. Optužnica je, naravno, odbačena, ali je tužilaštvo uložilo žalbu. Sve se to desilo još 7. aprila, ali do danas Apelacioni sud nije doneo odluku po ovoj žalbi.
Davor, s kojim smo popričali i pre nekoliko meseci, došao je u našu redakciju u pratnji Ratibora Trivunca. Kako kaže, u Beogradu i dalje živi tako što se „snalazi“, a najveću pomoć pružaju mu prijatelji koje je ovde stekao.
- Naravno, nemam posao, pa samim tim i nikakvih izvora prihoda. Jedem i spavam kod dobrih ljudi, a slobodno vreme provodim „u skladu s mogućnostima“ - kaže Davor za „Alo!“ i dodaje da se telefonom čuje s roditeljima u Zagrebu, koji su zabrinuti zbog situacije. Davor je nekoliko puta tražio i pomoć od Konzulata Hrvatske u Beogradu, ali...
Primili su moj zahtev za pomoć, zaveli papire i rekli mi da ne mogu da mi pomognu. I to je sve... - kaže Davor.
Kako ističe Trivunac, Davor je ispao kolateralna šteta.
- Iako je sudija koji nam je sudio rekao da nije bilo ometanja pravde i da čak taj događaj nije ušao u zapisnik, tužilaštvo je podnelo žalbu... Zašto?! Zato što je Davor kolateralna šteta našeg slučaja. Država se nad nama iživljavala bez dokaza, na kraju su nas oslobodili, a došli smo i do apsurda da sam, na primer, ja koji sam bio optužen za međunarodni terorizam skoro bio u Zagrebu, a da Davor zbog ometanja pravde, odnosno zato što nam je dao podršku, ne sme da napusti Beograd. Ukoliko se u narednih nedelju-dve ova situacija ne reši, organizovaćemo protest da javno ukažemo na peripetije izazvane ovom „reformom pravosuđa“ - rekao je Trivunac.
M. S. P.
Source :
inicijativa.org, le 27 août 2010.
Commentaires
Davor vient de se voir redonner son passeport suite aux menaces des compagnons de l'ASI d'organiser des manifestations et de l'agitation autour de son cas. Plus d'infos prochainement ...