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Titre du blog : Balkanikum
Auteur : Balkanikum
Date de création : 14-08-2008
 
posté le 24-08-2010 à 22:15:02

Gazprom paie, Gazprom décide
 

Le président de la Serbie, Boris Tadić, lors de sa récente visite en Bulgarie, s'est notamment entretenu avec son hôte Boïko Borissov à propos du tracé du gazoduc South Stream. A cette occasion Borissov a soutenu la position serbe afin que le gazoduc pénètre en Serbie depuis la Bulgarie en passant tout près de Dimitrovgrad, et non pas de Zaječar comme l'avait prévu le russe Gazprom. L'intérêt de Boris Tadić, mais aussi de Boïko Borissov, est que le tracé du gazoduc au travers de leurs pays respectifs soit le plus long possible, car cela augmentera les bénéfices lorsqu'il sera construit.

Cependant la réponse n'a pas tardé à venir de Russie :

- Nous ne souhaitons pas commenter ce dont ont discuté le président serbe Boris Tadić et le Premier ministre Boïko Borissov. Il s'agit de leurs souhaits - a répondu dès le lendemain la Direction du géant russe.

- La décision sur la trajectoire de South Stream dépendra exclusivement de raisons d'ordre technique et économique, c'est-à-dire de l'étude de faisabilité sur laquelle nous sommes en train de travailler. Bien entendu, à l'heure de déterminer le tracé final on tiendra compte de l'opinion de la Serbie, mais la proposition finale sera donnée par Gazprom.

Cette attitude hautaine de Gazprom découle de la politique extérieure tout à fait inadéquate de la Serbie, qui dans sa "lutte pour le Kosovo" et sa tentative d'amadouer la Russie pour l'épauler en la matière, a conclu avec la Russie un accord énergétique incroyablement mauvais, pour tout dire nuisible pour la Serbie, par lequel elle a pratiquement cédé sa politique énergétique aux mains de l'oligarchie russe.

Conformément à cet accord, Naftna industrija Srbije [l'Industrie pétrolière de Serbie] a été vendue aux Russes, comme l'a remarqué avec esprit le chroniqueur Boris Dežulović, pour un prix inférieur à ce que coûte un "milieu de terrain du Barcelone". En vertu de l'accord gazier, une entreprise commune a été créée dans laquelle la Serbie détient une participation minoritaire. Tous les pays qui se trouvent sur le tracé du gazoduc South Stream ont créé une entreprise dans laquelle la participation est détenue à part égale, sauf que eux la Russie ne l'est pas "aidés au sujet du Kosovo". En outre, la compagnie nationale russe a obtenu le monopole sur le pétrole et les dérivés pétroliers en Serbie jusqu'en 2012.

Voila qui explique l'arrogance du géant national russe dans sa communication avec le président de la Serbie.   



Gazprom plaća, Gazprom odlučuje


Predsjednik Srbije Boris Tadić je prilikom nedavne posjete Bugarskoj, sa svojim domaćinom Bojkom Borisovim, bugarskim premijerom, razgovarao pored ostalih pitanja i o trasi gasovoda Južni tok. Tom prilikom je Borisov podržao srpsko stajalište da gasovod iz Bugarske u Srbiju uđe kod Dimitrovgrada, a ne kod Zaječara, kako je predvideo ruski Gazprom. Interes Tadića, pa i Borisova jeste da bude što duža trasa gasovoda kroz njihove zemlje, jer to donosi i veće prihode kad on bude sagrađen.

No, iz Rusije je brzo stigao odgovor.

- Što su pričali predsjednik Srbije Boris Tadić i bugarski premijer Bojko Borisov, ne želimo komentirati. To su njihove želje – odgovorila je već sutradan Uprava ruskog giganta.

- Odluka o pravcu Južnog toka zavisit će isključivo od tehničko-ekonomskih osnova, odnosno studije izvodljivosti na kojoj se radi. Naravno, u utvrđivanju konačne trase uzet će se u obzir i mišljenje Srbije, ali konačni prijedlog dat će Gazprom.

Ovako nadmeno ponašanje Gazproma posljedica je potpuno neadekvatne spoljne politike Srbije, koja je u “borbi za Kosovo” i udobrovoljavanju Rusije da tu borbu pootpomogne, sklopila sa Rusijom nevjerovatno loš, zapravo štetan po Srbiju, energetski sporazum kojim je praktično svoju energetsku politiku dala u ruke ruskoj oligarhiji.

U skladu sa tim sporazumom, Rusima je prodata Naftna industrija Srbije, kako je duhovito primijetio kolumnist Boris Dežulović, za cijenu manju nego li košta “vezni red Barcelone”. Vezano za gasni aranžman – napravljeno je zajedničko preduzeće u kome Srbija ima manjinski udio. Sve zemlje koje su na trasi gasovoda Južni tok, napravile su preduzeće u kojima je udio bar pola-pola, ali njima Rusija nije “pomagala oko Kosova”. Pored svega toga, ruska državna kompanija dobila je monopol na naftu i naftne derivate u Srbiji do 2012. godine.

Otud arogancija ruskog državnoga giganta u komunikaciji sa predsednikom Srbije.


Source : novossti.com, le 20 août 2010.