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Titre du blog : Balkanikum
Auteur : Balkanikum
Date de création : 14-08-2008
 
posté le 11-07-2010 à 20:43:29

Le jour où la Republika Srpska a célébré les criminels

 

 

 

 

 

Le même jour où le Parti démocratique serbe a décoré les criminels de guerre Radovan Karadžić et Momčilo Krajišnik, la veille du génocide à Srebrenica, le Premier ministre de la Republika Srpska Milorad Dodik a inauguré un buste en l'honneur de l'inculpé de La Haye Momir Talić à Piskavica tout près de Banja Luka. Talić est décédé en 2003 à l'Académie militaire de médecine à Belgrade, sans attendre la fin de son procès devant le Tribunal de La Haye.

 

 

 

Mardi, à Piskavica tout près de Banja Luka, sous l'égide du Comité du Gouvernement de la Republika Srpska pour le respect de la tradition des guerres de libération, a été inauguré un monument sous forme de buste en l'honneur du criminel de La Haye, ancien chef d'état-major de l'Armée de la République serbe de Bosnie.

 

Le monument sur le plateau en face de l'Eglise orthodoxe à Piskavica a été inauguré par le Premier ministre Milorad Dodik, puis il a été sanctifé par les prêtres de l'éparchie de Banja Luka. Le petit-fils du général Talić a inauguré une fontaine à côté du monument. S'exprimant sur la figure historique et l'importance du général Talić pour la Republika Srpska, Dodik a déclaré qu'il a apporté une contribution incommensurable à la liberté du peuple serbe et à la création de la Republika Srpska.

 

 

"La défense de la Krajina fut d'une grande importance pour la liberté du peuple serbe et le statut actuel de la Republika Srpska, or le général Talić a commandé le 1er corps de la Krajina de l'Armée de la République serbe de Bosnie qui était le plus gros par ses effectifs et qui avec ses unités s'est engagé partout dans la Republika Srpska", a signalé le Premier ministre Dodik.

 

 

Il a ajouté que le général Talić, en tant qu'ancien chef d'état-major de l'Armée de la République serbe de Bosnie, a fourni une contribution indéniable pour que les institutions de la Republika Srpska soient transférées à Banja Luka, en permettant que l'ancien bâtiment du commandement du corps devienne le bâtiment du Gouvernement de la Republika Srpska, désormais l'ancien bâtiment du Gouvernement.

 

 

"Sans le déménagement du Gouvernement à Banja Luka on n'aurait pas pu conserver cette capacité de la Republika Srpska et c'est là une des importantes contributions du général Talić", a déclaré Dodik.

 

 

Il a ajouté que le Gouvernement de la Republika Srpska a offert une aide matérielle à la famille Talić afin d'ériger ce monument et d'asphalter la route menant à sa tombe. "La plus grande contribution à la préservation de la figure et de l'oeuvre du général Talić est la Republika Srpska, qui indéniablement se porte aujourd'hui mieux que jamais, apte, suffisante à elle-même, politiquement et institutionnellement stable", a indiqué Dodik.

 

 

Il a dit qu'à Dayton la Republika Srpska a introduit en Bosnie-Herzégovine sa subjectivité, développée par notre peuple et les chefs d'armée, et il a souligné que cette subjectivité devait être respectée et défendue en toute circonstance. Le Premier ministre de la Republika Srpska a averti que jamais il ne renoncera à ce que soit restituée à la Republika Srpska les compétences originelles de Dayton et qu'en ce sens elle détient ce qu'est la lettre et non pas l'esprit de l'Accord de Dayton.

 

Talić avait été inculpé devant le Tribunal de La Haye pour crimes de guerre, mais le procès à son encontre n'a pas abouti parce qu'il fut relâché pour être hospitalisé à Belgrade. Il avait été arrêté à Vienne en 1999, sans savoir qu'il figurait sur la liste des inculpés.

 

 

Le procureur Louise Arbour du Tribunal de La Haye avait alors déclaré que Talić est accusé d'avoir commis des crimes contre l'humanité durant la guerre en Bosnie. Avec l'ex ministre du Gouvernement de la Republika Srpska Radoslav Brđanin, Talić était accusé d'avoir chassé les populations non musulmanes vivant dans la Bosanska Krajina (ancienne Région autonome de Krajina), y compris Prijedor, durant l'année 1992. L'acte d'accusation s'étalant sur 15 pages les accusait d'avoir fait partie de la Cellule de crise, "l'organe qui a mis en oeuvre le plan des dirigeant des Serbes de Bosnie en vue de l'expulsion des musulmans et des Croates du territoire qui devait faire partie de l'état serbe".

 

 

Source : e-novine.com, le 11 juillet 2010.